Le Journal de Montreal - Weekend

VOYAGE, VOYAGE

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1991, c’est une comédie, mais c’est également le récit d’un périple initiatiqu­e abracadabr­ant. Mais quel type de voyageurs sont Ricardo Trogi et Jean-Carl Boucher ? Pour connaître la réponse, nous avons posé quatre questions au tandem réalisateu­r-acteur.

HÔTEL OU AUBERGE DE JEUNESSE ?

Jean-Carl Boucher : Auberge de jeunesse. Pour faire des rencontres. En voyage, j’aime découvrir des endroits un peu moins touristiqu­es. C’est en parlant aux gens que t’as le plus de chances de trouver des trucs un peu plus secrets. Plus qu’en googlant « 10 best places in Rome », en tout cas !

Ricardo Trogi : À mon âge, je suis rendu Airbnb. Donc entre les deux. J’ai du WiFi et une terrasse comme dans un hôtel, pis le côté plus personnel et authentiqu­e d’une auberge de jeunesse. En parlant au propriétai­re, tu peux savoir où aller manger, etc. Je suis allé à Séville et Palerme au cours des deux dernières années et c’est ce que j’ai fait.

VALISE OU SAC À DOS ?

Jean-Carl Boucher : Ma valise. Je ne suis jamais parti en sac à dos. Une bonne valise avec de bonnes roulettes, ça fait la job.

Ricardo Trogi : Valise maintenant. Et pour dire franchemen­t, quand j’avais un sac à dos, plus jeune, ça m’emmerdait. Je trouvais ça lourd et pénible. J’ai fait la Course destinatio­n monde... 22 pays en 180 jours. Je l’ai défait et refait, mon ostie de sac à dos ! Après quelques jours, je savais exactement qu’est-ce qui allait où et plié comment.

UNE RENCONTRE MARQUANTE ?

Jean-Carl Boucher : Une Espagnole à Berlin. Elle m’a montré la ville. Elle faisait le tour du monde. Elle m’a demandé d’écrire mon numéro dans son cahier, pis elle m’a dit : « Quand je vais être rendue dans ton coin, je vais t’appeler. » Je n’ai pas encore reçu de téléphone, mais je garde espoir !

Ricardo Trogi : Un Égyptien au Caire. Ça a été un coup de foudre amical. Je l’ai rencontré pendant la

Course. Il m’a aidé à briser beaucoup de préjugés. Quand je suis arrivé au Caire, les prières publiques à toutes heures du jour, ça m’avait frappé. Au début, les prières à 5 h du matin, c’est très joli, mais après un mois et demi, ça va faire ! Lui aussi ça l’énervait. C’était un athée pogné dans un monde musulman. Il sacrait. J’avais l’impression que c’était moi en égyptien ! On s’entendait bien sur toutes sortes d’affaires. Il voulait faire des films, comme moi.

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