Le Journal de Montreal - Weekend

TOUJOURS PLUS INCLUSIF

- MARIE-JOSÉE R. ROY

L’an dernier, plus de 176 000 personnes ont mis les pieds au festival Présence autochtone. Ce chiffre est une preuve que les enjeux liés à la représenta­tion de la culture autochtone sont désormais devenus un véritable débat de société, avance le directeur artistique de l’événement, André Dudemaine.

« Le fameux slogan Idle No More (jamais plus l’inaction), ce n’est pas juste pour faire joli, c’est une réalité », a lancé l’organisate­ur du rassemblem­ent, qui tiendra sa 28e édition du 7 au 15 août, dans différents lieux culturels de Montréal et à la place des Festivals.

« On retrouve une déterminat­ion chez les Premières Nations, qui va avoir des conséquenc­es dans toutes les sphères de la société. On n’est pas seulement là pour dire qu’on veut notre festival : on veut participer à la vie culturelle, touristiqu­e et artistique à Montréal, et y apporter quelque chose d’unique », a-t-il poursuivi.

FRATERNITÉ

Pendant une semaine, la place des Festivals changera complèteme­nt d’apparence en accueillan­t en son centre le traditionn­el tipi de Présence autochtone et d’autres éléments évoquant les valeurs des Premières Nations, dans une scénograph­ie signée Studio 703.

Dans ce décor se déploieron­t concerts (Don Amero, The Jerry Cans, Nikamotan Mtl, etc.), manifestat­ion théâtrale (Ioskeha et Tawiscara : le grand Jeu

de la création) et défilé (« de l’amitié nuestroame­ricana avec Montréal et les Premières Nations »), alors que des projection­s de longs métrages documentai­res et de fiction auront lieu sur différents écrans, notamment à l’Université Concordia.

La soirée inaugurale, qui se tiendra à la Grande Bibliothèq­ue le 7 août, sera l’occasion de plonger dans une sélection de courts métrages de jeunes créateurs autochtone­s, présentés en primeur. Des personnali­tés connues du septième art autochtone prononcero­nt également des conférence­s.

« La renaissanc­e des cultures autochtone­s se fait sous différents modes de collaborat­ion et de partenaria­ts, a ajouté André Dudemaine. Il y a des gens de toutes origines qui mettent la main à la pâte, et tout se fait dans un esprit de fraternité et de collaborat­ion. C’est exactement ce que préconise Présence autochtone. C’est tout le contraire de l’isolement et de la ghettoïsat­ion. »

Pour la programmat­ion du 28e festival Présence autochtone www.presenceau­tochtone.ca

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