Le Journal de Montreal - Weekend

LES TRIPES DE KORIASS

Koriass revient de loin.

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Des sommets de Love Suprême (2016) jusqu’au séjour dans une aile psychiatri­que, du succès grand public et de l’étiquette de modèle jusqu’aux ragots, au commérage, à la carrière en pause, etc.

D’où La nuit des longs couteaux, un cinquième album où le rappeur revient sous les projecteur­s, mais aussi sur cette période sombre.

LES TRIPES À L’AIR

Sans dépasser les attentes – incommensu­rables – venant avec le succès aussi critique que populaire qu’est Love Suprême, Koriass réalise tout de même l’exploit de livrer une nouvelle oeuvre qui répond aux vastes espérances pesant sur lui.

Bref, c’est bon. Très bon, même.

DE L’ENCRE PIS DU SANG

L’artiste s’impose une fois de plus avec une plume toujours aussi acérée. « Je t’enlève le couteau que t’as dans le dos pis j’vais tuer l’éléphant », lance-t-il notamment sur J-3000, pièce introducti­ve de l’oeuvre (et référence à l’Institut universita­ire en santé mentale de Québec). Vous l’aurez deviné : bien souvent qu’autrement, le fameux éléphant dans la pièce est Koriass lui-même qui expose ici ses viscères et démons sans retenue.

Pour celles et ceux qui se demandaien­t si le rappeur allait se garder une ‘tite gêne maintenant qu’il a rejoint l’élusif grand public : la réponse est non. Vraiment pas. Ce n’est toutefois pas un disque « emo ». Malgré la lourdeur des propos, Koriass demeure Koriass.

Le « flow » est toujours aussi dynamique et à l’image des rythmiques produites par le principal intéressé et ses collaborat­eurs, dont Ruffsound et Philippe Brault (qui coréalise également l’album, tout comme le précédent d’ailleurs).

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