Le Journal de Montreal - Weekend
LOIN DES VULGAIRES MACHINS
Après un premier album solo, D'étoiles, de pluie et de cendres, très bien accueilli en 2014, Guillaume Beauregard est de retour avec une deuxième galette, Disparition. Pour le leader de Vulgaires Machins, en pause pour un temps indéterminé, ce nouveau disque s’éloigne encore plus de la musique punk dans laquelle il a baigné durant une vingtaine d’années.
En voyant qu’il s’est déjà écoulé quatre ans depuis la sortie de son disque précédent, on pourrait penser que Guillaume Beauregard n’est pas un artiste pressé. En entrevue avec Le Journal, le musicien confirme ne pas aimer travailler rapidement. « J’ai aussi fait deux ans et demi de tournée avec le premier album », explique-t-il.
Le succès du premier album a pris l’artiste de 40 ans par surprise. « C’était vraiment un terrain inconnu pour moi. J’étais inquiet de savoir comment ça allait être reçu. Pour le deuxième, je me sentais complètement en possession de mes moyens. »
Pour l’enregistrement de Disparition, Guillaume Beauregard est retourné à New York travailler avec des collaborateurs de longue date, Gus Van Go et Werner F., avec qui il a essayé d’enregistrer l’album de la façon la plus live possible. « J’avais eu en tête de faire le premier disque live à 100 %, mais ça n’avait pas été possible. Là, on est allé au bout de cette idée. »
Le titre de l’album comporte plusieurs significations, selon Guillaume Beauregard. « En travaillant les textes, je me suis rendu compte qu’ils faisaient souvent référence à des choses qui disparaissent dans ma vie : la jeunesse, l’espoir dans l’avenir. »
L’AVENIR DES VULGAIRES
Affirmant avoir « saturé un peu avec le punk rock » dans sa vie, Guillaume Beauregard avait envie d’aller ailleurs avec ses albums solos. « Je ne sais pas si on peut dire que je me suis assagi. Mais ces dernières années, j’ai redécouvert la musique des années 1960 et 1970. J’ai écouté beaucoup de Lennon, Beatles, Van Morisson. Je refais mon éducation musicale. »
En 2016, les Vulgaires Machins se sont réunis l’espace d’un concert au Rockfest de Montebello. Qu’en est-il de l’avenir du groupe ? « Ce show-là a confirmé qu’on s’aimait et qu’on aimait faire de la musique ensemble, répond-il. Il y a eu des offres depuis, des plus farfelues aux plus intéressantes. Il y a beaucoup de
fans qui nous écrivent, qui veulent nous revoir. On verra. »
« La page ne sera jamais tournée pour de bon avec les Vulgaires, poursuit-il. Jamais on ne va dire que c’est fini. On ne doit rien à personne. On s’aime. On n’a pas pris une pause parce qu’il y avait de la chicane. On avait envie de faire autre chose. »
L’album de Guillaume Beauregard,
Disparition, est sur le marché. Le chanteur sera en spectacle le 28 mars au Cabaret La Tulipe de Montréal.