Le Journal de Montreal - Weekend

LES 80 ANS D’UNE FEMME DISPARAÎT

En 1938, Alfred Hitchcock signe son avant-dernier film britanniqu­e avant de s’envoler pour les États-Unis et faire carrière à Hollywood. Retour sur l’un des meilleurs longs métrages du maître du suspense.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

C’est un hasard qui fait qu’Alfred Hitchcock se retrouve aux commandes de cette adaptation très libre du roman

The Wheel Spins d’Ethel Lina White. En effet, le réalisateu­r Roy William Neill avait obtenu le contrat de départ. Or, lorsque son équipe technique va tourner des scènes en Yougoslavi­e, les autorités locales la mettent dehors parce qu’elles trouvent que le long métrage présente une vision peu flatteuse du pays. Un an plus tard, le scénario se retrouve sur le bureau d’Hitchcock qui effectue des ajustement­s et se met au travail.

RAPIDE ET EFFICACE

Les choses vont rondement. Hitchcock engage Margaret Lockwood pour incarner Iris, la jeune femme qui s’aperçoit de la disparitio­n d’une vieille femme dans un train et dont personne ne semble se souvenir de l’existence. Convaincu par John Gielgud, Michael Redgrave accepte le rôle de l’homme qui aide Iris à percer ce mystère.

Le tournage s’effectue en un mois. Le maître du suspense sait ce qu’il veut et l’obtient de ses acteurs, même s’il ne s’entend pas du tout avec Michael Redgrave, au point que les deux hommes ne tourneront pas d’autre long métrage ensemble.

Dès sa sortie, Une femme disparaît est un succès et devient le film britanniqu­e ayant engrangé le plus d’argent au box-office du pays. La réussite est également au rendez-vous aux États-Unis, où les cinéphiles se pressent en salle. Le

New York Times lui décerne le titre de « film de l’année ». Quelques mois plus tard, le New York Film Critics Circle (les critiques de cinéma de New York) accorde à Alfred Hitchcock un prix, seule fois où le cinéaste sera récompensé pour sa réalisatio­n !

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