Le Journal de Montreal - Weekend
DANIEL DAIGLE TOURNE SON PREMIER LONG MÉTRAGE
Un an après avoir remporté un prix du public au Festival du cinéma international en AbitibiTémiscamingue avec son court métrage Garage de soir, le jeune réalisateur québécois Daniel Daigle tourne son premier long métrage, Cimes, avec les acteurs Jean-Séba
En tournant ce premier long métrage avec un budget très modeste, Daniel Daigle suit les traces de plusieurs autres jeunes cinéastes – comme Pascal Plante avec Les faux tatouages et Guillaume Lambert avec
Les scènes fortuites – qui ont connu un certain succès plus tôt cette année en réalisant leurs premiers longs métrages avec les moyens du bord.
Tourné en seulement 16 jours à Montréal et ses environs, mais aussi dans la région de Lanaudière,
Cimes est produit dans le cadre du programme Talents en vue de Téléfilm Canada, qui alloue un microbudget aux talents canadiens pour leur permettre de réaliser un premier long métrage.
« C’est encourageant de voir qu’il y a moyen de faire de bons films avec des petits budgets, souligne Daniel Daigle en entrevue au Journal. Cimes est un projet très ambitieux pour le budget qu’on a. Mais on a réussi à réunir une bonne équipe composée de gens qui sont là par passion et par motivation. On a beaucoup de contraintes, mais on a réussi à les surmonter. »
QUÊTE IDENTITAIRE
Cimes raconte l’histoire de deux frères (joués par Antoine Pilon et Jean-Sébastien Courchesne) qui, à la suite du décès de leur mère, découvrent que leur père qu’ils croyaient décédé depuis longtemps serait toujours en vie. Les thèmes de la famille et la paternité sont notamment abordés dans le film. « C’est une quête identitaire de deux frères qui rencontrent leur père pour la première fois », explique Daniel Daigle. « Je sais que c’est un sujet qui a souvent été abordé dans le cinéma québécois, mais je crois qu’il y a toujours moyen d’aborder ces thèmes avec originalité et authenticité. Je ne crois pas que je peux résumer le film à un genre précis. C’est un drame, oui, mais c’est teinté d’humour et de tension. » Fait intéressant : en plus de miser sur une distribution paritaire homme femme, l’équipe créative et technique comporte une majorité féminine.
PARITÉ SUR LE PLATEAU
« C’est arrivé comme ça, mais je suis très fier de cela, souligne Daniel Daigle. Déjà, dans le choix des acteurs, il y a autant de femmes que d’hommes. Puis, pour l’équipe technique, c’est venu naturellement. Ce sont tous des gens avec qui on avait envie de travailler et je suis extrêmement content qu’il y ait une parité dans l’équipe. Je trouve que ça apporte une belle énergie au tournage. Tout se déroule dans le respect. »