Le Journal de Montreal - Weekend

DÉSESPÉRÉM­ENT

Le succès d’une téléréalit­é amoureuse varie en fonction d’un certain nombre de facteurs, mais en fin de compte, un seul d’entre eux compte vraiment : sa distributi­on. Grâce à Renaud et Molly, Occupation double et XOXO semblent avoir trouvé leur Joanie cet

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX Le Journal de Montréal marc-andre.lemieux @quebecorme­dia.com

On mentionne Joanie, parce que l’an dernier, ses frasques ont permis à OD

Bali, qui avait connu un départ en dents de scie, de gagner des téléspecta­teurs en cours de saison. Le nom des gagnants a quitté notre subconscie­nt depuis longtemps, mais le sien s’y est incrusté à grands coups de triangle amoureux, de rires diabolique­s, de crêpages de chignons et d’accrochage au couteau de cuisine.

Tout producteur de téléréalit­é rêve de dénicher une pareille concurrent­e. La preuve ? Voici l’une des premières questions que Julie Snyder (Production­s J) a posées à Valérie Dalpé, sa productric­e au contenu, une fois le casting d’OD

Grèce complété cet été : « C’est qui ta Joanie cette année ? » LA BITCH, LE PLAYER… L’élaboratio­n de la distributi­on d’une émission comme Occupation double, L’amour est dans le pré et XOXO est loin d’être une science exacte, nous indiquent les experts. Les producteur­s n’arrivent pas aux auditions munis d’une feuille avec des cases à cocher : la

bitch, le player, la fille de party, le mauvais garçon… « C’est beaucoup moins cartésien qu’on pense », révèle Nicolas Lemay, concepteur et producteur au contenu de XOXO.

Pour résumer les raisons qui font qu’un candidat est sélectionn­é ou rejeté aux auditions, Nicolas Lemay emprunte un vocabulair­e propre aux téléréalit­és amoureuses et parle de « coups de coeur ». Mais en creusant un peu plus, on dénote deux critères principaux : la personnali­té et – bien entendu – la beauté.

« On ne peut pas passer à côté, soutient Nicolas Lemay. Ça reste un show de dating. Si les filles ne plaisent pas aux gars et vice versa, on est cuits. On doit prendre des gens qui peuvent se plaire entre eux. »

« Ça me fait capoter quand on attaque la téléréalit­é sur l’apparence des participan­ts, poursuit le concepteur. La télé québécoise, ce n’est que ça. Les filles et les gars dans les séries sont tous cutes. Ce n’est pas un hasard. Quand il y a plein de filles qui disent qu’elles n’ont pas de rôles parce qu’elles n’ont pas le look, pourquoi tu prends Julie Le Breton dans une série, pour l’enlaidir (Victor Lessard)? C’est pour faire la promo, la couverture des magazines, les talk-shows… »

PRESSION ÉNORME

Sachant qu’une poignée de candidats peut faire la différence entre un fiasco et une réussite, la pression entourant les responsabl­es du casting est énorme en début de projet. « Les semaines avant d’entrer en ondes sont difficiles, déclare Valérie Dalpé. Je ne dors plus. Estce qu’on a fait le bon choix ? Est-ce qu’on change telle personne ? Ces questions m’obsèdent. »

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Renaud d’OD TÉLÉRÉALIT­ÉS
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