Le Journal de Montreal - Weekend
À CHANTEUR DE CIRQUE
Alain Labrie possède un parcours pour le moins intrigant. Le chanteur jonquiérois de 50 ans, qui campe le maître de cérémonie dans le nouveau Corteo, est un verbomoteur difficile à arrêter.
En entrevue avec Le Journal, Alain Labrie lance qu’il a déjà été colocataire d’Éric Lapointe, en 1990, avant même que le rockeur ne commence sa glorieuse carrière.
« Je travaillais pour son père, qui était gérant des magasins Zellers, dit-il. On donnait des cartes de crédit aux gens. Je m’étais retrouvé à rester dans le même appartement qu’Éric. On était quatre dans un cinq et demi. »
À l’époque, Alain chantait dans un groupe de rock classique. « Je me souviens qu’Éric venait nous voir. Il pataugeait ses affaires. »
Les deux chanteurs ont gardé le contact par la suite. « Éric m’a appelé en 2007 pour me demander si je pouvais faire des backs (choeurs) à son spectacle. »
UNE DÉCENNIE AU CIRQUE
Deux ans plus tôt, Alain Labrie a commencé son aventure avec le Cirque du Soleil, pour le spectacle
Quidam. Il a par la suite été sur la première version de Corteo, de 2008 à 2010, avant de partir pour l’aventure de ZED au Japon. « Je pensais y rester pour plusieurs années, dit-il. J’étais heureux, car j’adore le Japon. »
Malheureusement, un important tsunami avait contraint le Cirque à terminer prématurément le spectacle, après trois ans de représentations.
L’an dernier, le chanteur a repris avec plaisir le travail sur la nouvelle mouture de Corteo. « J’aime mieux l’horaire de la tournée en aréna, plutôt que celle des chapiteaux. Pour moi, c’est magique. On tourne pendant deux mois, on arrête deux semaines, et on repart deux mois. Et durant les pauses, le Cirque nous renvoie à la maison. J’atterris ainsi à Bagotville, tout près de chez moi. »
Alain Labrie caresse toujours l’idée de lancer son propre album. « J’aime ce que font des gars comme Louis-Jean Cormier et Fred Fortin. Je trouve que ce serait possible de lancer un album de rock indie avec de la voix. »