Le Journal de Montreal - Weekend
À LIRE AUSSI
Marie-Pomme, serveuse au bar tiki L’Ananas d’or à Trois-Rivières, fait la macabre découverte du cadavre de sa voisine, ancienne championne de limbo. Alors que la force constabulaire est réquisitionnée par son épluchette annuelle de blé d’Inde, Marie-Pomme décide de mener l’enquête. Les ananas de la colère est un polar humoristique rudement bien ficelé, où l’autrice fait l’éclatante démonstration de sa grande maîtrise du trait de la construction de page avec, en boni, un charme fou digne d’un chaton naissant, qui en émane. Alors qu’ils pourraient couler des jours tranquilles, les auteurs de la série au succès phénoménal brillent d’audace dans ce 8e tome, alors qu’ils recomposent avec verve la dynamique du trio de filles. D’une satire de l’adolescence, le duo sherbrookois a fait des Nombrils une remarquable série au fil du temps, où l’humour, la cohérence et l’intelligence en sont les pierres d’assise. Sa contemporanéité, la complexité des rapports explorés, l’absence de moralisation et la grande sensibilité dont elle fait preuve élèvent
Les Nombrils au rang de grande série du 9e art, tous publics confondus. D’abord paru sur le web en 2012, le premier volet du fort sympathique feuilleton est enfin publié en album aux éditions de La Pastèque. Iris y raconte les mésaventures de Jug, un chacal peu fréquentable du Far West, qui passe un pacte avec un fantôme : en échange d’un soudain talent pour la guitare, il a 300 jours pour former un groupe et se rendre au légendaire studio Delta pour y enregistrer un album. L’autrice des Autres et de Justine use du même savoureux humour faisant de Folk une des lectures incontournables de la rentrée automnale.