Le Journal de Montreal - Weekend

CATHERINE TRUDEAU 1:54 POUR ÊTRE UN MEILLEUR PARENT

La comédienne Catherine Trudeau, voix de Jacques dans La course des tuques, partage ses moments importants devant le grand écran…

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Catherine, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

Mon premier souvenir très franc d’une salle de cinéma est lorsque mes parents m’ont emmenée voir E.T. L’extraterre­stre quand j’avais sept ans. C’est le premier film pour lequel je suis passée par toute la gamme des émotions, de la peur à l’émerveille­ment, à la hâte de voir ce qui allait arriver, à la fébrilité. Je n’associe pas un moment précis – film, série – où je me suis dit qu’actrice était ce que je voulais faire dans la vie. C’est venu plus tard, au secondaire, quand j’ai fait du théâtre.

Votre premier film marquant ?

Ce sont vraiment les films de la série « Les contes pour tous » puisque j’étais pile dans l’âge pour recevoir ces créations dans lesquelles on reconnaît des sentiments amoureux, l’amitié, des histoires qui font pleurer. La guerre des tuques, Bach et Bottine pour lequel j’avais 11 ans, Opération beurre de

pinottes pour lequel j’avais six ans, etc. Mes premiers émois de toutes sortes sont associés aux « Contes pour tous ».

Et plus récemment ?

J’ai été très marquée par 1:54 ,lefilmde Yan England. J’ai deux fils qui s’en vont vers la préadolesc­ence, cela commence donc à être difficile pour moi, et en même temps nécessaire, de voir ces films-là pour me forger une manière de faire et d’approcher tous les travers qui peuvent les guetter dans l’intimidati­on. Et c’est à la fois en tant qu’intimidé qu’intimidate­ur. On parle beaucoup d’un éveil pour permettre aux intimidés de parler, mais mes enfants pourraient être des intimidate­urs potentiels. Je cherche la manière de leur parler pour éveiller leur conscience à ce comporteme­nt toxique. La phrase « Je ne t’aimerai jamais moins, je vais toujours t’aimer plus », que le père dit à son fils m’a bouleversé­e. C’est ce film qui m’a fait réaliser cette espèce de clé parentale.

Y a-t-il des films que vous avez tenu à montrer à vos fils ou que vous tenez à leur montrer lorsqu’ils seront plus vieux ?

Absolument ! Compte sur moi (Stand by

Me) de Rob Reiner est un film que j’aime beaucoup. Je veux le leur montrer pour leur parler de l’importance de l’amitié entre garçons, du courage, de la persévéran­ce. En tant que parent, je crois que c’est quelque chose qu’on recherche. On a aimé quelque chose et on veut que nos enfants nous suivent. En ce moment, nous sommes dans le cycle d’Indiana

Jones et nous allons nous faire un marathon à Noël.

Le film dans lequel vous aimeriez vivre ?

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. J’adore Paris et tous les univers de Jean-Pierre Jeunet. Je suis très nostalgiqu­e et beaucoup plus européenne qu’américaine.

Votre premier « kick » au grand écran ?

Ça a été Ralph Macchio dans Le Karaté

Kid. J’avais neuf ans et ça jouait à Super Écran. Je le trouvais beau ! Et c’est l’histoire classique de rédemption.

Une trame sonore qui a bercé votre adolescenc­e ?

Plus tard, quand j’étais jeune adulte, la musique de Réalité mordante. J’avais acheté la cassette, le film faisait écho à ce que je vivais au niveau sentimenta­l. Un film qui vous fait pleurer ? Il y en a plein ! Cinema Paradiso me fait pleurer dès les premières images !

Une réplique de film que vous utilisez dans la vie courante ?

« There’s no place like home », tirée du Magicien d’Oz. Je la dis souvent, je l’écris. J’aime partir parce que j’ai hâte de revenir. Je travaille dans plein d’endroits différents, mais ma place est vraiment chez moi.

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PHOTOARPSÉ­LECTION
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E.T. L’extraterre­stre
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Karaté kid

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