Le Journal de Montreal - Weekend

LES NOUVEAUX DÉFI S DE MARIE-CLAUDE BARRETTE

L’année 2019 débute avec un nouveau défi profession­nel dans la vie de Marie-Claude Barrette. Et sur le plan personnel, elle vit une nouvelle réalité : ses parents habitent à la maison. Avec les enfants de l’animatrice, la demeure réunit trois génération­s.

- SABIN DESMEULES ET MARIE-CLAUDE DOYLE

On savait qu’elle avait le coeur sur la main. Depuis peu, les parents de Marie-Claude Barrette vivent avec elle, son conjoint, Mario Dumont, et leurs trois enfants. « C’est très récent. Tout s’est passé cet automne. Ça fait une grosse maisonnée, mais on aime cette vie-là. Ma mère est malade. C’est très préoccupan­t ce qu’elle a, et c’est pour ça qu’on avait envie qu’elle se rapproche de nous. Mes parents habitaient la Gaspésie, mon frère demeure à Laval, et moi, à Saint-Bruno. Donc, comme elle était loin de nous, ça nous inquiétait, confiet-elle. Les gens connaissen­t ma mère, Doris, parce qu’elle a fait la campagne avec moi l’année passée pour contrer l’isolement des aînés. Elle a un bon moral. On est une famille positive. » Les trois enfants de Marie-Claude et de Mario, Juliette, 16 ans, Charles, 19 ans, et Angela, 22 ans, vivent également sous le même toit. « Angela est partie vivre en Écosse l’année passée, mais là, elle est revenue, confie la maman. Pour mes enfants, de vivre avec leurs grands-parents, je trouve que ça raffine leur humanité et qu’ils apprennent des affaires. C’est la transmissi­on des valeurs, de notre histoire... »

UNE SÉRIE QUI L’A FAIT GRANDIR

« De faire cette série et de rentrer dans la vie des gens, ça m’a fait grandir. » Rien de moins ! Cette série, Où es-tu ?, c’est en fait le nouveau défi de Marie-Claude Barrette, qu’on peut voir les mardis à 22 h, à MOI ET CIE.

Chacune des six émissions d’une heure de ce docuréalit­é est consacrée à un cas de disparitio­n différent et porte le prénom de la personne disparue, puisque l’équipe souhaitait personnali­ser les différents épisodes. On s’intéresse à Mélissa Blais, David Fortin, Yohanna Cyr, Mélina Martin, Sébastien Métivier et Marilyn Bergeron, des cas échelonnés entre 1978 et 2017. Que sont-ils devenus ?

« On montre le portrait global : la manière dont a eu lieu la disparitio­n, les conséquenc­es qu’elle a eues, et où en est l’enquête aujourd’hui... Chaque épisode est une histoire, mais on apprend des choses aussi », explique l’interviewe­use Marie-Claude Barrette.

« J’ai rencontré des familles, des policiers, un pathologis­te, une biologiste... Je suis allée faire une battue pour comprendre comment on recherchai­t quelqu’un qui était porté disparu... »

UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC LES FAMILLES

Les tournages ont été riches en émotions pour Marie-Claude Barrette. « Il y a une des mamans qui fait un cadeau à sa fille disparue... et on constate qu’il y a 10 cadeaux de Noël qui l’attendent ! On voit ça et on sent la détresse de ces gens-là. On reste deux ou trois jours parmi les familles. Ce n’est pas seulement deux heures ! Quand on me voit avec les familles, je déjeune, je dîne, je soupe... je suis tout le temps avec elles. »

Marie-Claude Barrette et l’équipe de tournage ont été accueillie­s à bras ouverts. « Dans le cas de David Fortin, on est allés trois jours à Alma. Ses grands-parents y avaient un chalet. Quand David a disparu, à 14 ans, le chalet était son endroit préféré. Mais quelques mois avant qu’on tourne, le grand-papa est décédé. Et le père de David a acheté le chalet en se disant : si David revient, il sera heureux qu’on l’ait acheté pour lui. On a été reçus par toute la famille élargie, les oncles, les tantes, les cousines, sur le bord du lac SaintJean. On a tissé des liens avec les familles. On va toujours garder un lien privilégié. »

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