Le Journal de Montreal - Weekend
UN DÉBUT D’ANNÉE DIFFICILE POUR PAPA ROACH
Le début d’année vient avec son lot de maux : une ceinture un peu plus serrée après les abus des Fêtes, un portefeuille plus mince et, évidemment, des semaines à écrire 2018 plutôt que 2019 lorsque vous inscrivez la date du jour.
Pour le groupe rock Papa Roach, à ces malheurs s’ajoute une fuite en décembre de ce nouvel album (en vente dès le 18 janvier).
Pire encore, Who Do You Trust ? s’avère décevant malgré une prémisse intéressante.
DEVENIR MATURE
Plus d’un quart de siècle après sa création, le projet délaisse de plus en plus les clichés adolescents et ses origines nu métal pour un son rock plus mature, plus peaufiné (et plus beige diront certaines langues… dont moi).
Bref, Who Do You Trust? est sûrement l’album le plus pop du quatuor (les pièces Elevate et Top Of The World feront sourciller les admirateurs de la première heure), et ce malgré l’inclusion de brûlots plus énergiques à la The Ending, ouverture de l’oeuvre.
Vous l’aurez deviné, le 10e LP de Papa Roach est en dents de scie et exige beaucoup de patience — ou d’amour — des admirateurs au cours des premières écoutes. À moins d’être nostalgique de Rage Against The Machine ET d’apprécier les mièvreries pop d’Imagine Dragon (l’équivalent musical de manger de la crème glacée au thon, disons), Who Do You Trust ? tient davantage de l’épreuve de force que d’un moment agréable.
Pire encore, cette résilience est finalement récompensée par une oeuvre qui s’avère cruellement au ras des pâquerettes.
Un album moyen, donc. Très moyen, même.