Le Journal de Montreal - Weekend
∫ Musique techno MARIE DAVIDSON SORT DE L’OMBRE
Nul n’est prophète en son pays. Surtout quand on fait de la musique techno au Québec. Parlez-en à la Montréalaise Marie Davidson, qui recueille des éloges en Europe et aux ÉtatsUnis, mais passe inaperçue chez nous.
Ou plutôt passait. Depuis la sortie de son quatrième album, Working
Class Woman, l’automne dernier, le vent commence à tourner et le nom de Marie Davidson commence à résonner hors du cercle des initiés de la musique électronique underground.
Au bout du fil, la talentueuse productrice, active depuis une dizaine d’années, s’en réjouit.
UN TOURNANT
Pour y arriver, Davidson mise sur une carte de visite en or. L’autobiographique et sombre Working Class
Woman marque un tournant dans la carrière de Davidson.
Elle dit même qu’elle n’a pas fait mieux depuis qu’elle enregistre. « C’est la première fois que j’arrive à faire exactement ce que je voulais. J’aime comment ma voix sonne, l’intention et le propos. Je trouve que c’est un album sincère », affirme la jeune trentenaire.
Cette sincérité débouche sur une critique honnête et pas dénuée d’humour de son propre style de vie effréné, qu’elle détaille sur Work It, la pièce de résistance de son album. « Il a fallu accepter que je ne peux pas tout faire. Mon corps ne suivait plus. Au cours des dernières années, j’avais de la difficulté à dire non, surtout l’an passé quand ça s’est mis à décoller. On a peur de se faire oublier et on veut bien gagner notre vie », dit-elle. Elle sera en concert le 1er février, au Théâtre Fairmount, à Montréal. On pourra aussi la voir lors de la sixième édition des Nuits MNBAQ, au Musée national des beaux-arts du Québec, le 30 mars, à Québec.