Le Journal de Montreal - Weekend
VALEURS SÛRES
Ce troisième et dernier volet annoncé des aventures d’un petit garçon et de son chien continue de faire du bien.
Belle et Sébastien 3 poursuit avec fluidité l’histoire amorcée en 2013 par le réalisateur Nicolas Vanier puis continuée par Christian Duguay en 2015.
Avec un charme très nostalgique, issu des romans jeunesse de Cécile Aubry, on retrouve Sébastien (Félix Bossuet), maintenant préadolescent, dans ses montagnes. Il mène une vie heureuse avec son grand-père César (Tcheky Karyo) et sa chienne Belle. Son père Pierre (Thierry Neuvic) épouse Angelina (Margaux Châtelier).
BONHEUR ÉPHÉMÈRE
Mais le bonheur du garçon est de courte durée. Pendant la soirée de noces (filmée par Clovis Cornillac, ce qui lui donne un charme suranné), Sébastien apprend que son papa a l’intention de déménager au Canada, plus précisément à Montréal. Pour un enfant qui n’a aucune intention de quitter les montagnes et son grandpère, le choc est rude.
La « leçon de vie » propre aux films pour jeunes ne s’arrête pas là. Les scénaristes Fabien Suarez et Juliette Sales, qui avaient oeuvré sur les volets précédents, ont ajouté un homme méchant, très méchant. Il s’appelle Joseph (il est incarné par le cinéaste Clovis Cornillac) et ressemble plus à un malfrat sorti d’un mauvais western qu’à l’ancien propriétaire négligent de Belle qui ne recule devant rien pour ravoir sa chienne. C’est ce personnage cliché qui plombe quelque peu le scénario de Belle et Sébastien 3 et jure résolument avec le visuel ainsi que le propos vieillot.
Comme dans les deux premiers films, les aventures d’un garçon et de son chien font la part belle aux valeurs classiques de famille, d’entraide et d’amitié. En transportant les jeunes dans un monde sans gadgets ni objets électroniques, le cinéaste et son équipe peuvent se concentrer sur la morale, la fin heureuse et les bons sentiments. Un seul regret : que le tout soit bien trop prévisible.