Le Journal de Montreal - Weekend

Des consultati­ons en ligne

- YAN LAUZON

Après six années en cabinet privé, la psychologu­e Carolyn Brousseau a décidé d’offrir ses interventi­ons uniquement en ligne, en février 2019. Avec l’essor que connaissen­t les services de La Clinique Virtuelle depuis le début de la pandémie de COVID-19, la fondatrice n’a pas l’intention de retourner en arrière.

Aux balbutieme­nts de son projet, sa seule crainte « était que les clients n’aient pas d’endroit où consulter. » Cela n’avait donc rien à voir avec les aspects techniques liés à sa pratique.

« Les technologi­es sont là aujourd’hui et ce n’est pas quelque chose qui est compliqué, explique-t-elle. Avoir des connexions et des logiciels 100 % sécurisés, il n’y a pas d’inquiétude en 2020. Tout ce que ça te prend, c’est un portable, une tablette ou un cellulaire, et tout le monde a ça. »

AVANTAGES IMPORTANTS

Pour cette entreprene­ure et intervenan­te psychosoci­ale diplômée en travail social, les aspects positifs du télétravai­l sont concrets. En plus d’être libérée financière­ment d’un poids certain – plus de loyer à payer –, elle adore la latitude que cela lui procure.

« Tu es capable de travailler n’importe où ; tu as donc plus de plages horaires, souligne-t-elle. Faire des consultati­ons de soir me dérange bien moins qu’avant [...] J’ai un bureau conforme et confidenti­el, qui est directemen­t dans ma maison. Quand j’ai des crises d’urgence, quand j’ai des clients qui m’appellent et qui ne vont vraiment pas bien, qui ont besoin d’une consultati­on maintenant, je suis capable de répondre dans l’immédiat. »

De plus, la liste des tâches qu’il est possible d’effectuer pour Carolyn Brousseau – qui se consacre maintenant au développem­ent La Clinique Virtuelle – et la trentaine de profession­nels de la santé est tout aussi longue que dans un bureau.

« Ce n’est pas par téléphone ; c’est par ordinateur. On se voit. Avec nos logiciels de télécommun­ication, on peut faire des partages d’écran, se montrer des documents, signer des choses. Il n’y a aucune limitation. »

LE STRESS EN MOINS

Créé pour assurer un suivi à ses clients québécois francophon­es alors qu’elle se trouvait aux États-Unis ou chez elle, en Abitibi, son service de téléconsul­tation a rapidement généré un enthousias­me de la part de ses patients. Ces derniers étaient eux aussi délestés d’un stress.

« Même quand je revenais, mes clients appréciaie­nt le service à distance parce que ça les libérait eux aussi de se déplacer, et ça offrait une meilleure confidenti­alité. Je viens d’une région éloignée – l’Abitibi –, alors quand tu attends dans une salle pour aller parler à ton psychologu­e, il y a de fortes chances que tu croises quelqu’un que tu connais. »

« Pas tout le monde est à l’aise d’aller s’asseoir dans le bureau d’un psychologu­e, rappelle Carolyn Brousseau. C’est toujours plus le fun de pouvoir consulter chez soi, dans l’endroit où on est confortabl­e, en pyjama, si on veut. »

À ceux qui seraient réticents à obtenir de l’aide uniquement sur le web, elle répond qu’« il y a énormément d’études qui démontrent que la téléconsul­tation crée les mêmes effets positifs que le suivi en bureau. »

Outre les différents services psychologi­ques fournis par des psychologu­es, travailleu­rs sociaux, psychoéduc­ateurs, ergothérap­eutes et bientôt des médecins, La Clinique Virtuelle (clinique-virtuelle. com) vend aussi des produits thérapeuti­ques.

 ??  ??
 ??  ?? Carolyn Brousseau est la fondatrice de La Clinique Virtuelle qui offre des services d’interventi­on psychologi­que en ligne.
Carolyn Brousseau est la fondatrice de La Clinique Virtuelle qui offre des services d’interventi­on psychologi­que en ligne.

Newspapers in French

Newspapers from Canada