Le Journal de Montreal - Weekend
LES MIRCACLES D'ELEPHANT
Certains films ont été retrouvés miraculeusement même si on avait perdu leurs traces depuis des décennies. D’autres ont été sauvés in extremis alors que leurs pellicules originales étaient en train de se détériorer. Depuis sa création, en 2008, l’organisme Éléphant : mémoire du cinéma québécois a restauré plus de 230 longs métrages de notre patrimoine cinématographique, redonnant ainsi une seconde vie à plusieurs oeuvres qui étaient menacées de disparaître à tout jamais.
MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal
« Sans le travail d’Éléphant, il y a énormément de films québécois qui seraient introuvables aujourd’hui », plaide le directeur de l’organisme, Dominique Dugas. Ce spécialiste du cinéma québécois a succédé, il y a un an et demi, à Claude Fournier et à Marie-José Raymond à la direction de ce projet philanthropique financé par Québecor, qui s’est donné la mission il y a 12 ans de restaurer, de numériser en haute définition et de rendre disponible l’ensemble du patrimoine cinématographique québécois.
« Il y a beaucoup d’argent qui est investi pour produire des films, mais une fois qu’ils ont terminé leur vie commerciale, c’est comme si on ne s’en préoccupait plus. Pourtant, les films québécois doivent continuer à vivre. Les nouveaux films ne doivent pas remplacer les anciens. Ils doivent cohabiter avec eux. »
Les quelque 230 longs métrages restaurés jusqu’à maintenant par Éléphant couvrent une période de plus de 60 ans. On y trouve des films de tous les genres, des classiques réalisés par des cinéastes de renom, mais aussi des oeuvres méconnues qui ont néanmoins leur importance dans l’histoire de notre cinéma.
« Il y a quelque chose de révélateur dans chacun des films qu’on restaure, que ce soit dans la façon de parler, de s’habiller, dans l’architecture, de voir les rapports humains d’une époque. Chaque film témoigne de quelque chose de notre histoire », observe Dominique Dugas.