Le Journal de Montreal - Weekend
PLEURER COMME UN BÉBÉ DEVANT HISTOIRE DE JOUETS 3
Véritable homme-orchestre, Jean-Philippe Baril Guérard, qui est de la distribution de Pour toujours, plus un jour et aussi de la nouvelle saison de Mouvement deluxe qui vient de débuter sur plateformes numériques de Télétoon la nuit, nous fait son ciném
Jean-Philippe, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?
Mon souvenir est probablement faux, mais le premier qui me vient à l’esprit quand j’y pense est d’être allé voir La vie
est belle avec mon père à Victoriaville. Je pense aussi que c’était la première fois que je voyais un film étranger, j’avais vraiment « tripé », d’autant que c’était une sortie avec mon père.
Est-ce donc votre premier film marquant ?
Non ! Mon premier film marquant est
Histoire de jouets, puisque j’appartiens à cette génération. Je l’ai vu je ne sais plus combien de fois. Lorsque Histoire
de jouets 3 est sorti, j’étais adulte et je l’ai regardé avec une « gang » d’adultes. Nous étions tous dans un salon et nous pleurions tous comme des bébés à la fin !
Que profitez-vous de ces deux mois de « pause » pour faire comme activités culturelles ?
J’ai beaucoup joué à des jeux vidéo. Je milite d’ailleurs pour qu’on les considère comme une forme d’art, car il y en a qui, pour moi, sont aussi intéressants qu’un grand film ou un grand livre. J’ai joué à un jeu extraordinaire, The Outer Worlds, dont la trame narrative est exceptionnelle. Sinon, j’ai beaucoup cuisiné et fait baisser ma pile de livres. Après, j’ai récupéré mon rythme normal puisque j’avais des projets d’écriture qui n’ont pas été arrêtés par la crise.
Racontez-nous votre première audition...
Je me rappelle que j’avais du front tout le tour de la tête ! C’était mon audition pour l’École de théâtre du Cégep de
Saint-Hyacinthe. J’ai découvert que tous les gens se faisaient « coacher » pour leur audition et qu’ils avaient soigneusement choisi leurs scènes. Moi, j’avais pris mes scènes à la bibliothèque ! Je me suis rendu compte que j’étais idiot parce que tout le monde avait travaillé fort !
Comment vous est venue votre vocation d’acteur ?
Je pense que c’est en regardant des films puisque j’habitais en campagne et que je n’allais pas au théâtre. Déjà, en sixième année, je savais que c’était ce que je voulais faire. À l’école de théâtre, on travaillait des scènes et parfois, je m’ennuyais parce qu’on étudiait un auteur que je ne trouvais pas bon et je me suis rendu compte que j’avais beaucoup plus de liberté à écrire des textes. Et après, bien sûr, les jouer et les monter aussi. En contrôlant plusieurs aspects du travail, je peux raconter un peu plus l’histoire que je veux.
Un film qui vous a traumatisé, enfant ?
Toute la série des Freddy. Mes soeurs utilisaient ça pour me discipliner en me menaçant qu’il arrive ! Et je ne me suis jamais vengé… c’est ça le problème !
Qui a été votre premier « kick » au grand écran ?
Je dirais Iron Man ! Je trouvais qu’il était beau dans son costume, il avait l’air cool. Maintenant, Robert Downey Jr. a vieilli, mais il était sexy dans le premier
!
Iron Man
La trame sonore de votre adolescence ?
Celle du ! J’ai usé ça à la corde. Je l’utilisais pour étudier et pour faire plein de choses. C’est le genre de musique qui s’écoute bien.
Seigneur des anneaux
Un film ou un univers de film dans lequel vous aimeriez vivre ?
Je risque d’avoir l’air d’un psychopathe, mais dans un film qui se déroule à Wall Street. American Psycho, Wall Street, Le loup de Wall Street… Il y a tellement d’excès que j’aimerais passer un an dans cet univers-là !