Le Journal de Montreal - Weekend

LES ANIMAUX DE COMPAGNIE, SOURCE DE RÉCONFORT DURANT LA PANDÉMIE

- ANNIE ROSS Vétérinair­e Collaborat­ion spéciale

Pour plusieurs d’entre nous, les animaux représente­nt une source intarissab­le de petits bonheurs et d’affection. Leur compagnie a sans aucun doute des effets bénéfiques sur notre santé. C’est encore plus vrai pendant cette période d’incertitud­es engendrées par la COVID-19.

Les animaux de compagnie ont définitive­ment des effets bénéfiques sur leurs propriétai­res pendant le confinemen­t. Ils leur offrent du réconfort pendant ces moments difficiles.

Pour Zoélie Dupont, 12 ans, sa chienne Béatrice a fait toute la différence. Ses amies de l’école secondaire Casavant lui manquent. « Quand je vis des moments durs, je les raconte à Béatrice. C’est ma confidente », dit Zoélie qui vit des moments d’angoisse et de stress qu’elle gère un peu moins bien. « Lorsque cela arrive », confie-telle, « Béatrice vient se coller sur moi et ça me calme. »

En plus de ce pouvoir apaisant, les animaux de compagnie n’ont jamais été aussi utiles pour contrer la solitude. Catherine Duranleau, enseignant­e en Technologi­e d’analyses biomédical­es au cégep de Saint-Hyacinthe, parle de Ninchat, une chatte qu’elle a adoptée il y a 10 ans. « Pendant le confinemen­t, vivant seule à la maison, on va se le dire, ça met de la vie ! »

Pour Rachel St-Arnaud, étudiante à la maîtrise à l’Université de Montréal, c’est la même chose. Elle habite seule dans un petit studio. « Disons qu’après trois jours seule entre les mêmes quatre murs, ce n’était pas sain pour le mental… » raconte-t-elle. Elle a donc décidé de devenir famille d’accueil pour la SPCA et garde une chatte. « Meilleure décision au monde ! » dit-elle. « C’est un excellent échange de service », m’explique Rachel St-Arnaud, car Mademoisel­le lui tient compagnie et elle évite à Mademoisel­le d’être confinée dans une cage.

COMPENSATI­ON AFFECTIVE

En plus de la solitude qui nous ronge en ces temps de la COVID-19, il y a l’éloignemen­t des proches dont on s’ennuie et que la présence des animaux peut compenser en partie.

Pour Thérèse Granger et Claude Farley, qui habitent en campagne à Saint-Jean-sur-Richelieu, c’est Melba qui joue ce rôle, car ils s’ennuient de leurs cinq petits-enfants. Melba a été offerte par M. Farley le jour de la St-Valentin 2020 à Mme Granger qui adore sa chatte : « on jase ensemble. Elle miaule et me regarde dans les yeux. » M. Farley est d’accord : « on ne sort plus et les enfants ne peuvent pas venir nous voir… Melba nous offre une belle présence, car on s’en occupe, on la flatte et on joue avec elle. » Catherine Duranleau renchérit à ce sujet : « la coupure avec ma famille a été difficile, car nous sommes si proches. C’est vraiment à travers Ninchat que j’ai pu avoir un peu de douceur. On ne soupçonne pas à quel point un animal peut apaiser et égayer le quotidien. »

C’est un autre plus, comme Gabrielle Mathieu le souligne. Pour cette femme de 23 ans qui travaille au Centre hospitalie­r universita­ire vétérinair­e de l’Université de Montréal, c’est Aslan, son beau cheval Clydesdale qui est sa source de bonheurs quotidiens. « Je m’en occupe à raison de trois heures par jour depuis le début du confinemen­t et il me donne de la joie», dit-elle.

En d’autres mots, les animaux font du bien à leurs maîtres.

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Gabrielle Mathieu passe plus de temps avec son cheval Aslan.
 ??  ?? Catherine Duranleau et Ninchat
Catherine Duranleau et Ninchat
 ??  ?? Zoélie Dupont et sa chienne Béatrice
Zoélie Dupont et sa chienne Béatrice
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