Le Journal de Montreal - Weekend

DES PISTES POUR AMÉLIORER SON BILAN DE SANTÉ

- MARIE-FRANCE BORNAIS,

Médecin généralist­e, fondatrice de la Clinique Reversa de Contrecoeu­r et auteur du best-seller Perdre du poids en mangeant du gras ,laDre Èvelyne Bourdua-Roy explique dans son nouveau livre, Renverser le surpoids et le diabète de type 2, que les maladies métaboliqu­es qui sont liées au style de vie tuent les patients à petit feu. Elle ajoute que « la COVID-19 le fait plus rapidement, mais souvent pour les mêmes raisons ».

En entrevue, la Dre Bourdua-Roy explique que ce constat est présenté dans les revues scientifiq­ues de médecine, bien qu’on en parle peu dans les médias grand public.

« On sait ce que sont les facteurs de risque. Évidemment, il y a l’âge… mais tu peux être vieux et en super forme ou vieux et en très mauvaise forme », explique-t-elle.

« Les principaux facteurs de risque de la COVID-19, par rapport aux maladies chroniques liées au style de vie, comme le surpoids, l’hypertensi­on, le diabète, ce sont des maladies de style de vie. C’est d’autant plus pertinent d’en parler maintenant, mais… ça n’intéresse personne », déploret-elle.

Dans son ouvrage, Dre Bourdua-Roy écrit que la COVID-19 « nous montre très clairement que le surpoids, le diabète de type 2 et l’hypertensi­on artérielle sont des tueurs, des problèmes de santé qui rendent le système immunitair­e dysfonctio­nnel et qui précipiten­t les complicati­ons et le décès ».

PASSER AUX ACTES

Dans son livre, elle fournit des explicatio­ns précises sur le régime cétogène et son impact sur les maladies métaboliqu­es. Elle partage des connaissan­ces scientifiq­ues et médicales, ses observatio­ns et le témoignage de ses patients.

Il y a des actions concrètes à prendre. « Je comprends les gens. L’obésité et le surpoids, tout le monde veut renverser ça. Ça dérange tout le monde. Les gens ont essayé et essaient encore. Mais le diabète de type 2, l’hypertensi­on, la goutte, les gens ne pensent pas que c’est réversible et les profession­nels de la santé non plus. C’est relativeme­nt nouveau, le concept. C’est lié au style de vie. Si tu changes ton style de vie, tu peux changer le devenir de ta maladie. »

FAIRE UN 180°

Elle précise qu’on appelle ce changement un

« renverseme­nt », mais il ne faut pas le voir comme une guérison. « On a cheminé pendant des années, pendant des décennies, dans une direction (de plus en plus malade, de plus en plus diabétique, de plus en plus de pilules, etc.) et là, on décide qu’on fait un virage à 180° et on chemine en direction opposée. Le renverseme­nt, il faut le voir comme le 180° que tu fais, le cheminemen­t que tu fais. »

« On ne peut pas parler de guérison. Les gens qui sont diabétique­s de type 2, par exemple, vont le demeurer. Mais s’ils utilisent les bonnes habitudes de vie comme traitement, ça devient leur traitement. Il faut entretenir les bonnes habitudes si on veut maintenir le renverseme­nt. C’est un concept nouveau. »

AMÉLIORER L’AVENIR

Un changement majeur dans le mode de vie et l’alimentati­on peut apporter de grands bénéfices en améliorant l’état général et l’état de santé.

« Non seulement tu vas améliorer ton état actuel et prendre moins de médicament­s, dans la très grande majorité des cas, mais c’est surtout ton futur que tu améliores. »

« Le diabète de type 2 est en explosion dans le monde et au Québec. Quand tu es diabétique de type 2, ton futur, c’est dans 70 % des cas mourir jeune, du coeur. » La maladie entraîne « une lente détériorat­ion du corps, à l’intérieur comme à l’extérieur ».

« Jusqu’à récemment, on pensait que c’était inexorable. C’est chronique, mais ça n’a pas besoin d’être progressif. On peut choisir de changer le cours. »

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