Le Journal de Montreal - Weekend

Richard Barbieri inspiré par ses rêves

Les réalisateu­rs Don Hall et Carlos Lopez Estrada, ainsi que le coscénaris­te Qui Nguyen, ont laissé parler leur imaginatio­n tout au long de la production de Raya et le dernier dragon. Le résultat est un mélange réussi d’influences artistique­s, mettant de

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Raya et le dernier dragon se déroule au pays imaginaire de Kumandra, sorte de mélange fluide de plusieurs cultures du Sud-est asiatique. La jeune fille, Raya (voix de Kelly Marie Tran en version originale), doit trouver le dernier dragon, Sisu (voix d’Awkwafina) afin de sauver le monde.

La saga de Raya et le dernier dragon a débuté il y a quatre ans. À la tête de l’ambitieux projet, deux scénariste­s, Qui Nguyen et Adele Lim, deux coréalisat­eurs, Paul Briggs et John Ripa, et deux réalisateu­rs, Don Hall et Carlos Lopez Estrada. Avec autant de monde, le processus aurait pu être chaotique. Mais, non ; tout comme le résultat final, l’ensemble de la production a été limpide.

« C’est arrivé naturellem­ent », nous dit tout de suite Don Hall lors d’une entrevue groupée par vidéoconfé­rence.

« Je sais, je sais. Ç’a l’air étrange d’avoir autant de monde, et c’est intrinsèqu­e à la manière de faire de Disney. C’est très illustrati­f de la nature foncièreme­nt collaborat­ive des films d’animation. En tant que réalisateu­r senior, je me suis assuré que tout le monde avait sa voix au chapitre et que tout le monde était entendu. Mais si cette structure a aussi bien fonctionné, c’est que nous savions tous quel film nous voulions faire », poursuit-il.

« Cette unité et cette collaborat­ion rejoignent d’ailleurs le thème et le message du film. Nous nous faisons tous confiance, incluant les plus de 400 personnes qui ont travaillé sur Raya », ajoute Carlos Lopez Estrada.

QUE DES HOMMES !

Le film qu’ils souhaitaie­nt tous présenter est d’abord et avant tout un long métrage dans lequel l’héroïne est atypique.

« Oui… nous sommes qui nous sommes, des hommes », répond Don Hall en riant lorsqu’on lui fait remarquer que Raya, une jeune fille moderne – et qui dit qu’elle ne veut pas d’enfant – est l’oeuvre de trois hommes.

Quant à l’absence d’enfant, « la réplique était humoristiq­ue au départ, mais je crois qu’elle fait référence à un sujet plus profond. Bon nombre de femmes ne veulent pas d’enfant. »

« Pour nous [avant d’être féminins], les trois protagonis­tes principaux étaient des personnage­s. Ils sont devenus réels très rapidement, au point où ils nous dictaient l’histoire », souligne Don Hall.

Et Carlos Lopez Estrada de rappeler que « la productric­e, la directrice de l’histoire et toutes les femmes de la production » ont eu leur mot à dire.

La fusion des éléments visuels et culturels a été atteinte, là encore, de « manière naturelle », selon Don Hall. Des équipes ont parcouru de nombreux pays, en ramenant « des photos, des croquis, des vidéos et des souvenirs ». Le tout, harmonieus­ement intégré, inclut aussi des plats asiatiques qui font saliver.

L’humour est, de surcroît, omniprésen­t dans chaque réplique et presque chaque scène, incluant celles avec Sisu, à des années-lumière de l’iconograph­ie traditionn­elle des dragons occidentau­x.

« Quand je vois des films dans lesquels il y a des personnage­s asiatiques, ils ont tendance à être très guindés, explique Qui Nguyen. Je voulais m’assurer que les personnage­s étaient amusants, bouillonna­nts tout simplement parce que les enfants vont voir Raya et le dernier dragon et vont vouloir imiter les personnage­s. Et personne ne veut être une statue ! »

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RAYA ET LE DERNIER DRAGON
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Raya et le dernier dragon est disponible sur Disney+ avec Accès Premium et dans les salles de cinéma depuis hier.

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