Le Journal de Montreal - Weekend
FRISSONS GARANTIS
Le musée des femmes assassinées
D’ici peu, tout le gratin de Los Angeles va converger vers le Rocque Museum, où doit se tenir le plus important événement de l’année : le gala d’ouverture de Natures mortes, la nouvelle exposition de Kim Lord.
Cette jeune et sulfureuse artiste, dont un critique a déjà dit que « chacune de ses toiles est tellement puissante que vos yeux en saignent », a en effet eu l’idée de peindre les portraits de 11 femmes qui sont toutes devenues célèbres après avoir été sauvagement assassinées à Los Angeles. Judy Ann Dull, par exemple. Ou encore Roseann Quinn, Chandra Levy, Lita McClinton et, bien sûr, Elizabeth Short (alias le Dahlia Noir).
OMBRE AU TABLEAU
D’un bout à l’autre, c’est Maggie, 28 ans, qui raconte. Rédactrice-correctrice au département des communications du musée, elle s’était pourtant arrangée pour ne surtout pas assister à ce vernissage. À cause d’une histoire d’amour qui s’est mal terminée, si vous tenez vraiment à savoir.
Toujours est-il que grâce à Maggie, on ne mettra pas trop de temps à apprendre que personne n’a encore vu Kim Lord arriver. Ce qui est quand même curieux, la soirée lui étant entièrement consacrée. Accident ? Contretemps? Coup de publicité ? En s’armant de patience (l’histoire avance assez lentement), on finira par le découvrir. Et ce faisant, on aura également droit à un tableau d’ensemble fort instructif du monde de l’art contemporain.