Le Journal de Montreal - Weekend
ESCAPADE À NAPLES
Un roman ensoleillé et plein de bons sentiments qui nous permet d’aller faire un petit tour en Italie.
En attendant de pouvoir voyager quand et où bon nous semble, on peut toujours compter sur les livres. Il n’y a par exemple qu’à ouvrir celui-ci pour être transporté directement à Naples, une ville avec laquelle son héroïne, Luna Esposito, entretient une relation plutôt complexe. La preuve, ça fait sept ans qu’elle n’y a pas remis les pieds. Elle préfère – et de loin – Milan. Non seulement parce qu’elle y a ouvert une galerie d’art, mais parce que cette métropole a fini par lui apporter une espèce de sérénité.
C’est donc bien malgré elle qu’elle reviendra à Naples, son père venant d’être hospitalisé d’urgence à cause d’une masse suspecte au cerveau.
PITTORESQUE À SOUHAIT
Ce père, Luna aurait sans doute préféré ne plus jamais le revoir. Elle avait d’ailleurs rompu les ponts avec lui depuis un bon moment. Mais une fois à Naples, c’est chez lui qu’elle ira s’installer. Ce dont on ne pourrait la blâmer, le palazzo Donn’Anna étant l’un des plus beaux palais de la ville avec, en prime, vue sur la mer et sur le Vésuve. Et puis il y aura aussi sa cousine Gina, qui écoute toujours du Gigi d’Alessio et qui cuisine des parmigiana di melanzane à tomber par terre. Sans oublier les chauffeurs de taxi qui sont incapables de tenir leur langue plus de trois secondes, les innombrables proverbes napolitains de la signora Anna ou Filomena, une vieille voisine qu’on aimerait tous avoir pour grand-mère.
Un roman touchant qui, sans nécessairement entrer dans la catégorie des feel good, fait vraiment du bien au moral.