Le Journal de Montreal - Weekend
POUR LES PETITS
Créé par Job, Derib et Dominique en 1969, le personnage de Yakari en est un de bande dessinée. Adaptées d’abord en série télévisée, puis en jeu vidéo et désormais en long métrage, les aventures de ce petit garçon sioux lakota ont été traduites en plus d’une vingtaine de langues.
Yakari, la grande aventure se concentre sur l’origine du don que possède l’enfant – savoir parler et comprendre les langages des animaux – ainsi que sur son apprivoisement de Petit Tonnerre, le mustang sauvage qui deviendra son cheval et son ami.
Le dessin rafraîchissant – car moins commun que celui des productions américaines – ressemble parfaitement à celui de la bande dessinée, ce qui ne déconcerte pas les amateurs de cette
superbe série. La poésie y est maintenue, les décors de la nature de l’Ouest américain se prêtant parfaitement à un message écologique indissociable.
Le scénario du réalisateur Xavier Giacometti et de Toby Genkel exploite fort bien les thématiques de la bande dessinée comme la vie au sein d’une tribu, la débrouillardise enfantine, l’amitié, les légendes amérindiennes, la relation symbiotique avec la nature et le respect de toute forme de vie.
Parfaitement rythmé, Yakari, la grande aventure transporte les enfants dans un monde non pas parfait, mais où tout acquiert une signification profonde et permet de grandir.
On reprochera toutefois à cette toute première adaptation cinématographique une musique un peu trop enfantine et un focus sur une clientèle très jeune, privant ainsi les plus vieux – les 8-11 ans – d’un message qui pourrait leur être bénéfique.
Yakari est à l’affiche dans les salles de cinéma de la province.