Le Journal de Montreal - Weekend

DANS L’UNIVERS MUSICAL DE PHILIPPE BOND

Comme plusieurs de ses confrères humoristes, Philippe Bond a cessé les représenta­tions prévues dans de nombreuses villes du Québec après un certain 13 mars 2020...

- STÉPHANE PLANTE

À défaut de pouvoir interpelle­r son public sur scène pendant environ un an, il a repris du service en tant qu’animateur à Radio Énergie. Sur le plan personnel, en plus de s’occuper de son garçon de trois ans, il est nouveau papa d’une petite fille.

Cet emploi du temps chargé ne lui a jamais enlevé l’envie de retourner faire du « stand-up » sur scène. Heureuseme­nt pour lui, le déconfinem­ent partiel des dernières semaines lui a permis de reprendre la route pour présenter son spectacle Merci.

Bien que, dans ses numéros, Philippe Bond aime relater des anecdotes sur sa famille et son entourage, il n’est pas en reste quand vient le temps de nous raconter de bons souvenirs liés à la musique.

Philippe, tu as repris les spectacles ; est-ce que c’est le même « show » qu’avant la pandémie ou tu as ajouté des choses ?

J’ai ajouté quelques trucs. Je fais un petit sept, huit minutes chaque soir sur la pandémie, le port du masque, le Purell, mais sinon le reste est sensibleme­nt le même. Mais il a fallu que j’enlève un numéro sur mon « show » parce qu’un soir à Gaspé, je pense que j’ai fait 2 h 25 pas d’entracte. Je te dirais que le monde commençait à se tortiller à la fin du « show ».

Qu’est ce que tu écoutes quand tu es sur la route ?

J’écoute beaucoup de « eighties ». J’aime Men At Work, Men Without Hats, Joy Division. J’aime aussi beaucoup le country. Chris Appleton vient de sortir un album, Starting Over. On a écouté ça en boucle 14 heures de temps en montant en Gaspésie.

As-tu déjà joué dans un « showcase » en début de carrière où tu devais passer après un groupe et que c’était bizarre ?

À un moment donné, j’étais porte-parole du 50e anniversai­re de Laval. Je me retrouve dans la loge avec les gars de Too Many Cooks. C’est malade ! J’écoutais la « toune » Rita quand j’étais au secondaire. Et au même festival, j’ai présenté le groupe The Box. J’ai jasé une demi-heure avec Jean-Marc (Pisapia, le leader, NDLR). J’ai capoté !

Tu as toujours joué au hockey. Est-ce qu’il y a une chanson que tu associes à un souvenir sportif ?

Quand j’étais Midget AA à Laval, on avait le droit d’apporter notre musique. On pouvait écouter du Snoop Dogg et du Dr. Dre. Le lendemain, [on pouvait écouter] du Green Day, du Nirvana. Moi, j’aimais bien AC/DC. Je te dirais qu’il n’y a rien qui me « crinquait » plus avant un match qu’un bon vieux Who Made Who, Back In Black ou Thunderstr­uck. C’est à cause de ça que j’ai appris à aimer plusieurs genres musicaux. Un gars m’a fait découvrir le country. J’ai commencé à écouter du Garth Brooks, du Kenny Rogers...

Quand tu as commencé dans les bars, avais-tu une chanson fétiche pour entrer sur scène ?

Non. Je disais toujours : « Mettez ce que vous voulez... » Je pouvais avoir La danse des canards un soir, le lendemain, je pouvais avoir Bye bye mon cowboy... Aujourd’hui, je suis un fan de Kings of Leon. Pour entrer sur scène, j’aime bien ça.

Qu’est-ce que tes parents écoutaient comme musique quand tu étais jeune ?

Mon père était un fan fini de tout ce qui était Motown. Il aimait beaucoup Junior Walker, Stevie Wonder, Marvin Gaye. Quand je suis allé à l’émission Belle et Bum avec Normand Brathwaite, je devais choisir trois chansons. C’était tellement éclectique mon affaire ! J’avais demandé Master Blaster de Stevie Wonder, une « toune » des Trois Accords et Overkill de Men At Work...

Le premier album tu t’es acheté avec ton argent ?

L’album bleu de Weezer. Des années plus tard, je suis allé voir le spectacle avec mon chum Pierre Pagé. Ils ont fait l’album bleu et l’album vert au complet. Je sais pas si c’est parce qu’il n’y avait pas eu de pub, mais je pense qu’on était juste 3000 personnes dans le Centre Bell.

Quel groupe ou chanteur ne manques-tu jamais quand il vient à Montréal ?

Je n’ai pas manqué un « show » de U2. Je n’ai pas manqué un « show » de Paul McCartney au Centre Bell. C’est une machine. Le gars fait trois heures de « show », il ne boit pas une goutte d’eau. Il me restait un « band » que je n’avais pas encore vu : Genesis. J’ai acheté mes billets. Ils s’en viennent au mois de novembre. Avec Phil Collins, ça va être écoeurant.

Pour suivre les activités de Philippe Bond, ça se passe surtout sur Facebook.

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