Le Journal de Montreal - Weekend

HABITÉ PAR LA MAGIE DE PASSE-MONTAGNE

- PATRICK DELISLE-CREVIER

On avait pu le voir ici et là dans différents projets télévisuel­s, tels que La galère, O’ et l’émission jeunesse Tactik, mais c’est dans son rôle de Passe-Montagne dans la nouvelle mouture de Passe-Partout qu’on a vraiment pu découvrir JeanFranço­is Pronovost. Entrevue avec le sympathiqu­e comédien.

Jean-François, comment ça va ?

Je vais bien. En ce moment, je termine les tournages du deuxième bloc de la série Les moments parfaits et j’amorce ceux de la quatrième saison de Passe-Partout. C’est fou comme ça va vite : nous voilà déjà à la quatrième saison ! Je me souviens du premier jour où, les filles et moi, on ne comprenait pas encore l’ampleur de ce qui nous arrivait.

Justement, passer quatre saisons dans les souliers Passe-Montagne, c’est comment ?

C’est vraiment le fun. C’est certain que ça change complèteme­nt la vie, mais j’aime ça parce que c’est un personnage dans lequel je me sens bien. Je sais quoi faire dès que je mets le costume. Il y a quelque chose de magique : Passe-Montagne m’habite tout de suite. C’est automatiqu­e.

Est-ce qu’il y avait une certaine pression à l’idée d’endosser un personnage aussi mythique ?

Je me souviens qu’il y avait un grand sentiment de devoir qui venait avec ça. C’était important pour moi de respecter le travail qu’avait fait Jacques L’Heureux, d’avoir une grande reconnaiss­ance envers lui parce que c’est lui qui avait créé le personnage et qui avait pavé la voie. J’ai donc voulu créer un pont entre son interpréta­tion du personnage et ce que j’allais faire de Passe-Montagne. L’ancien personnage, je le porte aussi en moi.

As-tu rencontré Jacques L’Heureux ?

Oui, mais dans un cadre totalement différent puisqu’on nous avait demandé de chanter ensemble la chanson Father &Son . Je me suis senti vraiment privilégié de pouvoir chanter ça avec lui.

C’était intimidant, parce que j’arrivais de nulle part et je reprenais le personnage qu’il avait créé. Ç’a été une super rencontre. Il ne m’a rien imposé et il ne m’a pas donné de conseil non plus. Il m’a passé le flambeau et il a tenu à s’assurer que les choses se passaient bien pour moi.

Qu’est-ce qui t’a mené à dire oui à Passe-Montagne ?

Comme plusieurs, je me suis demandé pourquoi on reprenait une émission d’une autre époque plutôt que de créer quelque chose de nouveau. Mais j’avais vraiment l’impression que j’allais être mêlé à ça. Après tout, j’avais des cheveux frisés et j’avais fait de la télé jeunesse. La première fois que mon agente m’a appelé pour me dire qu’elle voulait me proposer là-dessus, j’ai simplement répondu : « Ah oui, OK », sans être trop emballé.

Puis dans la même semaine, dans le métro, un gars m’a regardé et il a crié : « Hé ! c’est Passe-Montagne ! » Je me suis dit que c’était un signe et que j’allais avoir le rôle.

On te verra cet automne dans Les moments parfaits. Que peux-tu dire sur cette série ?

Je campe le personnage de Philippe Thomas, qui est le benjamin de la famille. C’est un gars intense qui a un bagage olympique, puisqu’il était un espoir canadien de ski acrobatiqu­e. Une ancienne idylle l’a complèteme­nt éteint. Il a perdu toute ambition, il est un peu mou et il est en couple avec une fille. Mais le retour de son ex va remettre le trouble dans sa vie.

Viens-tu d’une famille artistique ?

Non, pas tant, mais mon grand-père Hubert, qui est décédé durant la pandémie, a eu une belle influence sur moi. Ç’a été une dure épreuve de le perdre, car nous étions très proches. Beaucoup de choses me viennent de lui. Je suis un peu geek en informatiq­ue et avec les jeux vidéo, tout comme lui. Quand j’étais petit, on pouvait passer des heures, lui et moi, à jouer à des jeux vidéo. C’est aussi lui qui m’a initié au cinéma. Il m’a amené voir les grands classiques. Donc, ce fut un coup difficile de le voir mourir de la COVID. Surtout qu’il était en grande forme et qu’il avait plein de projets.

Est-ce que tu veux des enfants ?

C’est drôle parce que ma soeur est enceinte et c’est une grosse étape dans la famille. Pour moi, mon rôle d’oncle est important. Je suis vraiment emballé par la venue de cet enfant. Pour ce qui est d’en avoir, c’est un désir qui va et qui vient. Ça me tente, mais en même temps, nous vivons des moments très incertains sur la planète. [...] On verra plus tard.

Les moments parfaits, dès le mercredi 15 septembre à 20 h, à TVA. Passe-Partout, du lundi au jeudi à 18 h, et tous les matins à 8 h, à Télé-Québec.

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JEAN-FRANÇOIS PRONOVOST
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