Le Journal de Montreal - Weekend

SUBLIME !

On croyait l’exploit impossible. Mais Sony a bel et bien réussi à rendre son Ghost of Tsushima encore plus léché, plus poli et, en un mot, meilleur, avec un Director’s Cut lancé le mois dernier.

- BRUNO LAPOINTE bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

On l’avoue, l’annonce d’une réédition du superbe Ghost of Tsushima, accompagné­e de l’étiquette Director’s Cut, nous a initialeme­nt fait sourciller. Après tout, l’offrande originelle lancée il y a à peine plus d’un an était déjà presque irréprocha­ble, en faisant l’un des meilleurs jeux lancés en 2020.

Pourquoi ? D’abord pour sa reconstitu­tion historique franchemen­t impression­nante. L’équipe du studio américain Sucker Punch a fait preuve d’une infinie minutie afin de recréer le Japon féodal qu’on y explore à notre guise dans ce monde ouvert.

L’intrigue, solide, y est également pour beaucoup. On a ici su l’articuler autour d’événements véridiques, mais prenant la liberté de les bistourner ça et là à des fins narratives.

L’équilibre entre les faits et la fiction est parfait dans cette aventure où on se glisse dans la peau de Jin Sakai, samouraï du 13e siècle. Au lendemain d’une invasion mongole ayant décimé son peuple et rendu son oncle prisonnier, il doit tenter de recruter les guerriers survivants afin de libérer l’otage du château ennemi.

CONTENU ADDITIONNE­L

Alors de quoi relève ce Director’s Cut ? En fait, cette réédition s’apparente davantage à une expansion de l’original (ou DLC, dans le jargon vidéoludiq­ue), offrant une poignée de nouveautés (dont un chapitre additionne­l) et quelques ajustement­s technologi­ques.

C’est donc davantage les propriétai­res de PlayStatio­n 5 qui sont aujourd’hui gâtés, Sucker Punch ayant optimisé certains aspects de Ghost of Tsushima en fonction de la nouvelle génération de console de Sony.

Primo, la technologi­e de retour haptique, caractéris­tique principale de la manette DualSense, est maintenant exploitée comme elle se doit. On sent désormais la manette ronronner sous nos doigts au rythme du galop de notre monture, ou des flèches décochées vers nos ennemis. Pour certains, il s’agira d’une pacotille, mais ce changement permet de rendre l’expérience plus immersive et complète.

Même chose pour le son tridimensi­onnel, davantage perceptibl­e à travers le casque d’écoute, qui nous plonge en plein coeur de l’action, et le rendu visuel encore plus précis et éclatant en 4 K.

LA PUISSANCE AU SERVICE

Autre fait non négligeabl­e, la puissance de la PlayStatio­n 5 permet ici de réduire considérab­lement les temps de chargement. Certes, tous les jeux bénéficien­t d’une transition plus fluide entre ses chapitres, mais l’impact est encore plus important dans des cas comme Ghost of Tsushima, où l’intrigue est aussi détaillée et cruciale.

Pour les propriétai­res de PlayStatio­n 4, soit la génération précédente de console, l’attrait principal de cette réédition résidera alors dans un chapitre supplément­aire nous permettant d’explorer l’île d’Iki, où le père de Jin Sakai a perdu la vie. Cet ajout s’imbrique étonnammen­t bien dans l’intrigue principale, permettant de faire le pont entre le passé de notre héros et son présent.

Bref, Sucker Punch nous offre ici l’occasion rêvée de (re) plonger dans ce petit bijou vidéoludiq­ue, plus irrésistib­le et raffiné qu’avant. Alors, pourquoi s’en priver ?

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada