Le Journal de Montreal - Weekend
DES AMIS QUI NOUS VEULENT DU BIEN ?
Pour son huitième roman, le prix Nobel de littérature Kazuo Ishiguro a choisi de raconter l’étonnante destinée d’un robot dont la principale fonction est de faire ami-ami avec ses jeunes propriétaires.
Avec Klara et le Soleil, l’écrivain britannique d’origine japonaise Kazuo Ishiguro nous entraîne à une époque où les robots d’apparence humaine qui pensent, qui parlent et qui marchent partout sans problème ne relèvent plus de la science-fiction. Mieux que ça, certains ont même été conçus pour devenir des Amis Artificiels, plus communément appelés AA.
Klara appartient à cette catégorie de robots, et même si elle n’est pas de la toute dernière génération, elle possède de toute évidence quelque chose que la plupart de ses semblables n’ont pas : un sens aigu de l’observation, grâce auquel elle va peu à peu apprendre à interpréter les mimiques et les comportements des humains depuis la vitrine de la boutique où elle est régulièrement exposée en attendant qu’un enfant ou un ado la choisisse pour amie.
UN MONDE NOUVEAU
Malgré la popularité des modèles B3 qui viennent d’arriver en magasin, Klara va attirer l’attention de Josie, une frêle jeune fille de 14 ans à la démarche incertaine. Et lorsque cette dernière reviendra la voir avec l’intention de la ramener bientôt chez elle, Klara sera assez vite prévenue : Josie souffre d’un mal mystérieux et certains jours, ça ne sera facile pour personne. Mais comme tout bon AA, Klara ne demandera pas mieux que de devenir sa nouvelle amie et de faire le maximum pour l’épauler et la rendre heureuse aussi longtemps que possible.
Un roman fascinant, la façon dont Klara découvre et décrit le monde valant à elle seule le détour.