DANS LA PEAU DES PLUS GRANDES STARS

Qu’ont en commun Leonardo DiCaprio, Halle Berry, Michael Fassbender et Rihanna? Ils ont tous été doublés par des cascadeurs québécois pour certains de leurs plus célèbres rôles au petit comme au grand écran.

C’est bien connu, Montréal est chaque année une destination prisée des producteurs américains qui viennent y camper leurs tournages. Au fil du temps, les cascadeurs québécois ont profité de chacune de ces occasions, se forgeant ainsi une expertise et une réputation les rendant essentiels à plusieurs de ces projets.

Qu’ils s’appellent Sharlène Royer, Orphée Ladouceur-Nguyen ou encore

Thomas Liccioni, ils ont tous fait leur marque à grands coups de cascades, scènes de combat et poursuites automobiles, mettant leur vie en danger pour préserver celles des plus grandes stars américaines.

Et dans la plupart de ces cas, ils n’ont même pas eu à quitter la province pour le faire.

« On n’a plus besoin d’aller à Los Angeles pour percer dans l’industrie, ce sont eux qui viennent à nous. Hollywood, c’est ici aussi », avance Thomas Liccioni.

Le Québécois s’est à maintes reprises glissé dans les costumes de Michael Fassbender et autres Leonardo DiCaprio pour certaines scènes périlleuses de la saga X-Men et du film

Le revenant, respectivement.

RETOUR À LA NORMALE

Bref, on les sollicite à maintes occasions, les dépêchant même régulièrement dans le reste du Canada ou encore les États-Unis pour leurs services.

En revanche, ils deviennent dépendants de cette industrie puisqu’il est « impossible » pour un cascadeur québécois de gagner sa vie décemment sans l’apport de tournages américains.

La pandémie a donc donné un dur coup aux cascadeurs québécois ; certains d’entre eux ont vu leur revenu annuel diminuer de 90 % pour l’année 2020.

Mais les choses sont bel et bien rentrées dans l’ordre, Thomas Liccioni ayant connu sa plus grosse année en 2021 grâce aux tournages de Mayor of Kingstown, Greymail, Three Pines et Moonfall, en plus d’une poignée de titres qu’il doit pour l’instant taire.

« C’est vraiment très, très encourageant », résume-t-il.