Le Journal de Montreal - Weekend

DENIS VILLENEUVE

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L’ascension de Denis Villeneuve à Hollywood a été aussi rapide que spectacula­ire. Onze ans après s’être fait remarquer chez nos voisins du Sud en décrochant une nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère avec son drame Incendies, le Québécois fait désormais partie de l’élite des cinéastes les plus en vue sur la planète cinéma. Au cours de la dernière décennie, il a réalisé cinq films hollywoodi­ens (dont L’arrivée et Blade Runner 2049) qui lui ont valu plusieurs nomination­s aux Oscars et des sélections dans les plus grands festivals du monde (Cannes, Venise, Toronto…). Son plus récent film de science-fiction, Dune, est en lice pour 10 prix aux prochains Oscars. Après avoir étudié en cinéma à l’UQAM, Denis Villeneuve a été révélé au public québécois en 1990 en remportant, à l’âge de 23 ans, le premier prix de la Course Europe-Asie (un ancêtre de la Course destinatio­n monde). Après avoir réalisé un premier court métrage (REW FFWD) et plusieurs courts métrages (notamment pour Daniel Bélanger et Beau Dommage), il participe au film collectif Cosmos, qui est sélectionn­é à la Quinzaine des réalisateu­rs du Festival de Cannes en 1997. Quelques mois plus tard, il lance son premier long métrage,

Un 32 août sur Terre, qui sera suivi deux ans plus tard par Maelström. Malgré les succès critiques remportés par ces deux premiers longs métrages, Denis Villeneuve décide de prendre une pause du cinéma pendant quelques années. Il reviendra en force en 2008 avec le court métrage Next Floor, avant d’enchaîner avec les drames Polytechni­que (2009) et Incendies (2010), qui lui ouvriront rapidement les portes d’Hollywood.

« Cette pause du cinéma, c’est la meilleure décision que j’ai prise de ma vie, nous confiait Villeneuve en entrevue plus tôt cette semaine.

« Ça m’a permis de ralentir complèteme­nt, de reprendre mon souffle, de réfléchir à la mise en scène, à l’écriture et aux intentions derrière un film. Pendant cette période, j’ai fait table rase et j’ai essayé de réfléchir à ma manière de faire du cinéma. Je me suis dit que quand j’aurais quelque chose d’intéressan­t à dire et que je saurais comment le dire, je reprendrai­s la caméra. Quand j’ai vraiment accepté cela, je me suis senti tellement libre et soulagé. »

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