Le Journal de Montreal - Weekend

UNE MARRAINE COMBLÉE

- MICHÈLE LEMIEUX

Femme de liens s’il en est, Anne-Marie Cadieux puise une grande satisfacti­on dans ses relations avec les autres. Depuis deux ans, elle cultive un lien unique avec son filleul, un véritable petit ange placé sur sa route. Depuis sa naissance, ce petit bout de chou particuliè­rement craquant a conquis son coeur, et la marraine apprivoise fièrement ce nouveau rôle si gratifiant.

Anne-Marie, tu as plusieurs projets de théâtre au programme. Quelles sont les pièces auxquelles tu prendras part ?

Je suis présenteme­nt de Cher Tchekhov, écrite par Michel Tremblay et mise en scène par Serge Denoncourt, au TNM. À partir du 14 juin, je serai de Vernon Subutex 1 à l’Usine C. Je serai du Projet Riopelle, mis en scène par Robert Lepage, qui sera présenté chez Duceppe pour le 100e anniversai­re de naissance du peintre. On évoquera sa dernière oeuvre, L’hommage à Rosa Luxemburg, en l’honneur de la peintre américaine Joan Mitchell, qui a été son amoureuse pendant 25 ans. C’est elle que j’incarne, tandis que Luc Picard joue Riopelle. C’était une relation complèteme­nt explosive ! À la télévision, je suis de La Maison-Bleue.

C’est formidable d’avoir autant de projets à l’agenda ?

C’est vrai que ça n’arrête pas ! J’ai aussi participé au court métrage Suzanne et Chantal, dans lequel je joue avec Béatrice Picard. Rachel Graton a remporté le prix du public au Festival Regard et une mention spéciale du jury. Nous formons un duo d’enfer, Béatrice et moi ! Il est possible que nous en fassions un long métrage. Béatrice aura 93 ans en juillet prochain. Elle est vraiment formidable !

C’est un privilège de travailler avec des femmes aussi inspirante­s ?

Effectivem­ent. J’ai des amies proches, comme Céline Bonnier et Marie-Thérèse Fortin, qui m’inspirent beaucoup. Entre actrices, il y a une belle camaraderi­e. Je parle à Monique Miller quelques fois par semaine. C’est l’une des femmes qui m’ont inspirée et avec qui je conserve un contact très proche, surtout en temps de pandémie alors que l’isolement est grand. [...] J’ai aussi de belles relations familiales. J’ai un neveu et une nièce qui sont dans la vingtaine et j’ai un filleul âgé de deux ans. Lui aussi, je le vois trois ou quatre fois par semaine. Je me demande quand j’ai le temps de travailler... (rires) Quand je finis de répéter, je m’arrête chez lui. Je passe 30 minutes, une heure, parfois je soupe là-bas... Il fait partie de ma vie. C’est le fils de mon ex.

Tu t’entends bien avec sa femme ?

Oui. C’est une femme formidable. Ça montre qu’on peut garder des liens très forts avec des gens qu’on a aimés. Je crois beaucoup en la communauté, en la famille élargie. Comme le dit si bien le proverbe : « Ça prend un village pour élever un enfant. » En plus, ça libère les parents ! Mon filleul et moi créons un beau lien, et c’est à moi que ça apporte le plus. J’aime son innocence, ses rires. C’est mon premier filleul. J’ai milité pour obtenir mon titre de marraine ; j’ai fait campagne ! (rires)

Il t’a fallu convaincre les parents ?

À la blague, nous disons que nous avons négocié. Parfois, on menaçait d’éliminer ma candidatur­e... (rires) Devenir marraine a changé quelque chose dans ma vie. Ça a consolidé mon lien à cet enfant. Je l’aime, il est extraordin­aire, tout le monde le dit ! Ça crée un engagement que je prends au sérieux. Au printemps, je suis allée en vacances au Costa Rica avec lui, son petit frère et leur mère. C’était génial !

■ La Maison-Bleue (saison 2), lundi 19 h 30, à Radio-Canada. La troisième saison est offerte sur Tou.tv Extra.

■ La pièce Cher Tchekhov est présentée en supplément­aire TNM du 29 mai au 4 juin.

■ Vernon Subutex 1 sera présentée du 14 au 22 juin à l’Usine C.

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ANNE-MARIE CADIEUX

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