Le Journal de Montreal - Weekend
« LE CINÉMA EST UNE EXPÉRIENCE COLLECTIVE »
Devant la caméra, on a vu André Maurice dans Chartrand et Simonne ou Santa Maria, mais c’est derrière la caméra et à côté qu’il officie comme cinéaste et conférencier des Grands explorateurs, véritable institution qui fête ses 50 ans cette année. Quels films et souvenirs cinématographiques trouve-t-on dans sa besace de voyageur passionné et d’amoureux du septième art ? Réponses…
André, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?
Ça se passait dans un sous-sol d’église, je devais avoir 6 ou 7 ans et ma soeur m’avait emmené voir Lassie. Mon chien ressemblait énormément à Lassie et quand j’ai vu le film, je m’étais beaucoup identifié au petit garçon – j’avais perdu mon père. J’avais été très impressionné par tout… l’ambiance, le son, les images sur grand écran, le partage avec les gens qui étaient autour de moi puisque j’avais l’impression que tout le monde vivait la même émotion que moi. Je pense que c’est là que j’ai commencé à penser à devenir comédien et cinéaste. C’est aussi à ce moment que j’ai réalisé à quel point le cinéma est une expérience collective, un partage avec les autres. J’avais tellement été transporté dans l’histoire !
Quel est votre premier film marquant ?
Au fur et à mesure qu’on vieillit, notre perception est différente. Mon premier film marquant où je suis resté « scotché » devant le générique de fin a été
La leçon de piano de Jane Campion. Selon moi, c’est un chef-d’oeuvre. J’avais acheté la cassette VHS – je l’ai vu 15 ou 20 fois.
Et un plus récent ?
Il y en a plusieurs. J’aime beaucoup les comédies musicales… West Side Story de Steven Spielberg, Pour l’amour d’Hollywood de Damien Chazelle, Une étoile est née de Bradley Cooper avec Lady Gaga. C’est l’un de mes rêves de jouer dans une comédie musicale. Dans un tout autre ordre d’idées, Confessions de Luc Picard, qui était dans le même groupe que moi au Conservatoire.
Un film que vous n’avez jamais regardé jusqu’à la fin ?
Le seigneur des anneaux de Peter Jackson… je me suis toujours endormi.
Vos deux films cultes pour voyager par procuration ?
Il y en a plusieurs, car pour moi, tous les films des Grands explorateurs sont parfaits pour cela. Le fait d’être cinéaste et conférencier – et maintenant directeur des relations avec les cinéastes conférenciers – est le mariage de mes passions, celle du voyage, celle du cinéma et celle de me trouver devant un public puisque les réalisateurs présentent leurs films au public en étant sur scène.
Un film pour apprécier l’hiver ?
Je pense tout de suite à La guerre des tuques, qui fait partie des films qui m’ont marqué. Cette bataille de balles de neige… c’est une comédie attachante qui me rappelle mon enfance.
Votre premier « kick » au grand écran ?
Sans hésitation, c’est Brooke Shields dans Le lagon bleu. J’étais complètement amoureux d’elle. Je suis même sorti avec une fille parce qu’elle lui ressemblait !
La trame sonore de votre adolescence ?
Celle de Grease. Je m’étais mis à faire les chorégraphies de John Travolta dans le sous-sol !
La réplique de film que vous aimeriez voir gravée sur votre pierre tombale ?
Étant donné que je suis un amoureux du cinéma, de la vie et des voyages, c’est « L’amour, c’est de ne jamais avoir à dire qu’on est désolé » du film Une histoire d’amour avec Ryan O’Neal. L’amour nous fait toujours apprendre sur soi et sur les autres.