Le Journal de Montreal - Weekend

ENTREZ ÀVOS RISQUES ET PÉRILS

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Suspense psychologi­que et non d’horreur, La cabane isolée est l’adaptation du roman The Cabin at the End of the World, de l’Américain Paul Tremblay.

Filmé en gros plans claustroph­obes par un M. Night Shyamalan en forme, le long métrage débute par une scène où la petite Wen (Kristen Cui), en vacances dans la fameuse cabane isolée du titre avec ses deux pères, Eric (Jonathan Groff) et Andrew (Ben Aldridge), est en train d’attraper des sauterelle­s afin de les étudier.

Puis Leonard (Dave Bautista, absolument parfait) arrive. Géant musclé et intimidant, l’homme réussit néanmoins à parler avec Wen. Mais trois autres étrangers (Nikki Amuka-Bird, Abby Quinn et Rupert Grint) arrivent et sont armés. Leurs armes moyenâgeus­es et leur aspect menaçant n’ont rien pour rassurer la famille, sans compter qu’ils entrent dans la maison par effraction et ligotent les pères.

SAUVER L’HUMANITÉ

Mais voilà. C’est la fin du monde, du moins c’est ce qu’ils prétendent, et il faut qu’Eric, Andrew et Wen décident qui doit mourir entre les trois pour sauver l’humanité. Le marché est tellement gros – malgré des images catastroph­iques montrées par toutes les chaînes d’informatio­n – que le couple n’y croit pas. Commence alors entre Leonard, Eric et Andrew une espèce de duel psychologi­que particuliè­rement intense.

Depuis 1999 et son premier film, Le sixième sens, chaque nouveau long métrage de M. Night Shyamalan est mesuré à cette aune. Le film La cabane isolée est-il aussi bon que Le sixième sens ? Non. Que Signes ? Non. Que L’Indestruct­ible, alors ? Toujours pas. Et que dire de Verre ? La cabine isolée est meilleur. Heureuseme­nt.

La décision du cinéaste de modifier la fin du roman l’oblige à justifier son choix. Et à s’appesantir sur le processus de décision, très judéo-chrétien, des deux hommes. On aurait souhaité mieux, ou, au moins, plus original.

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Dave Bautista et Abby Quinn dans une scène de La cabane isolée.

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