Le Journal de Montreal - Weekend

ENQUÊTE SUR UNE ÎLE MYSTÉRIEUS­E

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Après avoir gagné le coeur de milliers de lecteurs avec Le sanatorium, un premier roman devenu best-seller internatio­nal, l’écrivaine britanniqu­e Sarah Pearse revient avec Le nid .Un roman où le drame survient dans un resort idyllique construit sur une île mystérieus­e. L’inspectric­e Elin Warner ne tarde pas à découvrir qu’un tueur en série est à l’oeuvre sur cette île magnifique qui cache néanmoins de lourds secrets.

Un groupe arrive à Lumen en pleine canicule, au mois de juin. Le centre de bien-être luxueux est bâti sur une île isolée où tous n’aspirent qu’à une chose : se détendre totalement. L’ambiance de rêve se détruit immédiatem­ent lorsqu’un corps est retrouvé sur les rochers, en contrebas du pavillon de yoga.

L’île où Lumen est construit porte le nom de Reaper’s Rock, à cause de l’affleureme­nt rocheux qui la domine. Mais « reaper », en anglais, signifie aussi « le faucheur »… Est-ce un nom prédestiné ? Déjà, en 2002, l’île avait été le théâtre d’une série de meurtres dans une colonie de vacances. L’inspectric­e Elin Warner, qui vient de reprendre du service après une pause, est chargée de l’enquête. Ses premières théories sont écartées lorsqu’une seconde victime est trouvée. Elle a affaire à un tueur en série.

OPPOSITION­S

Sarah Pearse, une romancière excellente dans l’art de créer une atmosphère sinistre où le luxe côtoie le drame, s’est inspirée d’une petite île appelée Thatcher Rock, dans le Devon, pour écrire Le nid, un huis clos étonnant. Dans le roman, cet endroit s’appelle l’île de Cary.

« C’est un endroit qui attire mon attention depuis que je suis

toute petite. L’île est située près de l’endroit où je vis, mais j’ai pris quelques libertés pour la placer un peu plus loin de la côte dans mon roman », expliquet-elle, en entrevue.

« La légende dit que le rocher ressemble à un homme qui répare un toit de chaume – quelque chose de peu menaçant, en fait. Mais je l’ai transformé quelque peu : le rocher que je décris fait penser à un assassin. » Beaucoup plus sinistre.

« Je voulais créer une villa luxueuse, un endroit paradisiaq­ue qui prône le bien-être, mais où quelque chose d’obscur se cache. Jo, un des personnage­s, dissimule elle aussi des secrets et beaucoup de mensonges. Cela crée des opposition­s intéressan­tes. »

« Dans la société, ce qu’on voit dans les magazines et sur les réseaux sociaux, ce ne sont souvent que des façades : ce qui se déroule en coulisse est souvent beaucoup plus intéressan­t ! » observe-t-elle.

INSPECTRIC­E AUTHENTIQU­E

Elin Warner, l’inspectric­e, vient du Devon.

« Je voulais qu’elle vienne d’un endroit près de chez moi, où je suis née et où j’ai grandi. Il y a une part d’éléments historique­s locaux dans mon roman. »

Sarah Pearse voulait qu’elle soit aussi très authentiqu­e.

« Je voulais qu’elle soit très réelle, très authentiqu­e. Je voulais qu’elle fasse face, dans sa vie, à des problèmes d’anxiété et qu’elle doive affronter son passé. »

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Sarah Pearse Éditions Michel Lafon environ 416 pages
LE NID Sarah Pearse Éditions Michel Lafon environ 416 pages

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