Le Journal de Montreal - Weekend

DEUX UNIVERS QUI SE CÔTOIENT

- SARAH-ÉMILIE NAULT

Actrice et musicienne, Florence Blain Mbaye a choisi de fusionner ses deux passions pour composer un tout premier album rempli de poésie : Les lignes de désir.

«Jesuissurm­onX,àla frontière des deux choses que j’aime le plus faire dans ma vie », raconte Florence Blain Mbaye.

L’actrice que l’on voit au théâtre, au cinéma (Cette maison de Myriam Charles en 2022) et à la télévision (Les moments parfaits, District 31) affirme que ce projet d’album est arrivé un peu par hasard dans sa vie déjà mouvementé­e. Car si quelques pièces qui se retrouvent sur son album ont été écrites il y a dix ans, elle explique n’avoir réalisé que tout récemment que ces textes étaient en fait des chansons.

La valse qui ouvre Les lignes de désir est d’ailleurs la première chanson que Florence Blain Mbaye a composé de sa vie, quand elle avait 24 ans.

PREMIER OPUS

« Tout a commencé un peu avant la pandémie, dans mon salon, en pianotant et en jouant un peu de guitare, explique la musicienne de formation classique en hautbois. Je me suis mis à me dire : “je pense que c’est une toune” ! (rires) J’en ai parlé à des amis, un peu gênée, mais oui, c’était bien des tounes ! »

Parmi ses amis se trouve le musicien, chanteur et producteur Pilou, une connaissan­ce de longue date de la chanteuse originaire de Montréal et aux racines sénégalais­es. Après une écoute attentive de ses chansons – et lui avoir demandé depuis combien de temps elle avait tout cela dans ses tiroirs –, il a tenu à réaliser ce premier album.

« J’étais plus habituée à être une interprète, mais là, cet album, c’est ma création, ça parle de moi, de mon identité. C’est la genèse de qui je suis », poursuit celle qui se dit inspirée par la poésie d’artistes comme Stéphane Lafleur, Patrick Watson et Philippe B.

« Cela parle d’une Florence à mon image, de la femme que je suis aujourd’hui à 36 ans. Même si certaines chansons parlent de choses de ma vie d’il y a longtemps. »

POÉSIE ET SOUL

Amour, amitié, rencontres qui bouleverse­nt, quête d’identité : elle aborde en musique des thèmes universels, avec ses mots et sa propre poésie. À la manière d’une caméra faisant un « zoom in » et un long « zoom out », elle souhaitait partir du très quotidien pour aller vers le grandiose.

« Je pense être très inspirée par les gens qui réussissen­t à traverser la vie malgré de grosses embûches », confie la comédienne que l’on verra dans le court métrage d’Éric K. Boulianne, Faire un enfant. « C’est ce qui fait de nous des êtres grandioses. On porte tout cela : l’infiniment petit et l’infiniment grand. On est aussi capable de tout, les humains, du plus beau et du pire. »

Sur son album qu’elle qualifie de « mixage de plein de choses qui l’inspirent », se trouvent ici de petites touches de néo-soul (sur la chanson Dans mon salon, par exemple) et là, des arrangemen­ts tendant vers le minimalism­e ou encore des reprises de certaines oeuvres classiques.

Et partout : une très grande joie d’être allée jusqu’au bout de cette première – et certaineme­nt pas dernière – création musicale.

■ L’album Les lignes de désir de Florence Blain Mbaye se trouve sur les plateforme­s.

■ Pour suivre l’artiste et être tenu au courant de ses futurs spectacles : instagram.com/florencemb­aye

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Florence Blain Mbaye

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