Le Journal de Montreal - Weekend

ADRIEN MOROT, LE QUÉBÉCOIS EN NOMINATION POUR UN OSCAR

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

Brendan Fraser a eu droit à un concert d’éloges pour son interpréta­tion d’un homme souffrant d’obésité morbide dans le film La baleine. Cette performanc­e a non seulement permis à l’acteur d’être récompensé d’une nomination pour l’Oscar du meilleur acteur, mais elle a aussi permis au Québécois Adrien Morot d’être invité à la grande fête du cinéma hollywoodi­en pour la seconde fois de sa carrière.

Spécialist­e en maquillage d’effets spéciaux, Adrien Morot est l’homme derrière l’impression­nante transforma­tion physique de Brendan Fraser dans La baleine (The Whale), le dernier film du réalisateu­r Darren Aronofsky (Le cygne noir). C’est grâce à son maquillage et à ses prothèses grossissan­tes que l’acteur de 54 ans a pu être aussi crédible dans la peau de Charlie, un homme pesant plus de 600 lb.

Ce n’est pas la première fois qu’Adrien Morot, 52 ans, décroche une nomination pour l’Oscar des meilleurs maquillage­s et coiffures. Le maquilleur d’effets spéciaux montréalai­s, qui a mis son talent au service de nombreuses production­s hollywoodi­ennes (dont Une nuit au musée, X-Men et Le revenant) depuis 25 ans, avait déjà eu droit à cet honneur grâce à sa participat­ion au film Le monde de Barney, en 2011.

FABRIQUÉES À MONTRÉAL

Mais cette seconde nomination le rend particuliè­rement fier en raison de l’importance du défi que représenta­it la transforma­tion physique de Brendan Fraser. « C’était un immense défi parce que si le maquillage ne fonctionna­it pas, tout le film perdait sa crédibilit­é », a confié Adrien Morot dans une entrevue accordée au Journal le jour de l’annonce des nomination­s des Oscars, à la fin janvier.

« Je pense que c’était la première fois que j’avais autant de pression sur mes épaules. On savait dès le départ que l’obésité était un sujet sensible alors j’ai commencé en faisant des recherches pour voir comment avaient été conçus les maquillage­s pour ce genre de personnage dans des films récents. »

Maniaque de maquillage et de monstres depuis l’âge de sept ans, Adrien Morot a commencé à tracer son chemin à Hollywood en travaillan­t comme maquilleur d’effets spéciaux dans des ateliers de Los Angeles, au début de la vingtaine. Après avoir collaboré sur plusieurs films tournés à Vancouver, il est revenu s’installer à Montréal pour ouvrir son propre atelier.

Sa compagnie, Morot FX Studio, a désormais des bureaux à Montréal, Vancouver et Los Angeles. Mais c’est dans ses locaux montréalai­s que les prothèses que porte Brendan Fraser dans La baleine ont été conçues.

« C’est principale­ment une équipe de Québécois qui a travaillé sur ce projet-là », souligne-t-il avec fierté.

BONS AMIS

Adrien Morot et Brendan Fraser se sont liés d’amitié en travaillan­t ensemble sur La baleine. L’acteur est d’ailleurs le premier à avoir félicité le maquilleur québécois quand ce dernier a obtenu sa nomination aux Oscars.

« On est devenus de bons amis depuis le tournage. On s’écrit tous les jours. Et il est un excellent porte-parole pour moi parce qu’il vante mon travail dans toutes les entrevues qu’il fait pour promouvoir le film ! »

Le film La baleine est toujours à l’affiche sur quelques écrans en plus d’être offert en vidéo sur demande.

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Le Québécois Adrien Morot, lors du traditionn­el dîner des nommés aux Oscars, le mois dernier, à Los Angeles. SAISON DES STATUETTES
PHOTO A24 TIRÉE DE ALLOCINÉ une L’acteur Brendan Fraser dans Whale). scène du film La baleine (The Le Québécois Adrien Morot, lors du traditionn­el dîner des nommés aux Oscars, le mois dernier, à Los Angeles. SAISON DES STATUETTES

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