Le Journal de Montreal - Weekend

Roger Frappier Un an après son expérience aux Oscars

« C’était vraiment exceptionn­el »

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

Il y a un an, le Québécois Roger Frappier vivait un des plus beaux moments de sa longue et prolifique carrière en foulant le tapis rouge des Oscars en tant que coproducte­ur du film Le pouvoir

du chien, qui était en lice pour 12 prix. À la veille de la 95e cérémonie des Oscars, il revient sur cette soirée qui l’a marqué à tout jamais. Après avoir vécu la frénésie des Oscars sur place l’an passé, aurezvous un pincement au coeur en regardant la cérémonie à la télévision cette année ?

« Non parce que j’en ai tellement profité l’an passé que je n’ai aucun regret cette année. L’an passé, c’était vraiment exceptionn­el. Ce qui était formidable, c’est qu’en plus, je n’étais pas le seul Québécois à vivre cela.

Le pouvoir du chien (The Power of the Dog) était le film le plus nommé avec 12 nomination­s. Mais Denis Villeneuve en avait 10 avec son film Dune. On se voyait partout pendant les événements qui précèdent les Oscars. C’est quand même incroyable de penser que deux Québécois étaient responsabl­es de 22 nomination­s aux Oscars l’an passé ! »

« En bout de ligne, Denis et Dune ont gagné plus de prix que nous (six au total), mais on a gagné l’Oscar de la meilleure réalisatio­n [remis à la cinéaste Jane Campion]. Quand j’y repense, je me dis qu’il y avait vraiment une saveur québécoise à la soirée des Oscars l’an passé. Les têtes d’affiche de Denis le remerciaie­nt même en français. Mon seul espoir est d’y retourner un jour avec un autre film parce que c’est vraiment le fun de vivre ça. »

Vous être membre de l’Académie des Oscars depuis une trentaine d’années. Comment procédezvo­us pour voir les films et voter ?

« Avant, on recevait des DVD des films en nomination, mais depuis quelques années, tout se fait en ligne, sur une plateforme de l’Académie qui permet à ses membres d’avoir accès à tous les films. C’est vraiment bien organisé. Ils nous envoient même des notificati­ons pour nous indiquer qu’il nous reste tel ou tel film à voir avant de pouvoir voter dans une catégorie. Cette technologi­e fait en sorte que le vote est beaucoup plus rigoureux qu’il ne l’était avant. C’est vraiment un très bon système, mais c’est sûr qu’il faut avoir beaucoup de temps pour voir tous ces films ! Personnell­ement, je me fais un devoir de regarder les films jusqu’à la fin même si je ne les aime pas. Parce que parfois, il peut arriver qu’on ait de belles surprises dans la dernière partie d’un film. »

Que pensez-vous des nomination­s aux Oscars cette année ?

« Ce qui m’a sauté aux yeux, c’est qu’il y a un mélange de grosses production­s et de petits films indépendan­ts dans certaines catégories. Pour l’Oscar du meilleur film, par exemple, on retrouve parmi les finalistes un film comme Women Talking (de la Canadienne Sarah Polley) et une mégaproduc­tion hollywoodi­enne comme Top Gun : Maverick. Je pense que cet heureux mélange-là est une très bonne nouvelle pour l’avenir. »

Qu’avez-vous prévu cette année pour la soirée des Oscars ?

« Je vais être à Los Angeles, mais pas aux Oscars. On organise un party là-bas avec des amis pour regarder la cérémonie à la télé. Je vais aussi en profiter pour passer quelques jours à Los Angeles avec la famille. Ça va être le fun. »

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Roger Frappier et sa conjointe Caroline Dumas sur le tapis rouge des Oscars, l’an passé. SAISON DES STATUETTES

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