Le Journal de Montreal - Weekend

DANS L’UNIVERS MUSICAL DE KEITH KOUNA

Pas moins de six ans séparent la sortie de Métastases, le dernier album de Keith Kouna, de son album précédent, Bonsoir Shérif.

- STÉPHANE PLANTE

Avec ses 20 titres aussi variés sur le plan des arrangemen­ts et des genres, on comprend pourquoi cet album s’est laissé désirer.

Et cet éclectisme dans la création se traduit dans les habitudes d’écoute de l’ancien chanteur des Goules.

Avant la sortie de Métastases ,tuas sorti quelques simples. Comment choisis-tu les chansons qui vont donner un avant-goût de l’album ?

Ça va être plate comme réponse, mais c’est avec le « label ». C’est eux qui ont eu l’idée de lancer quatre simples. On a regardé ça ensemble et ça a été d’un commun accord. C’était peut-être plus pour montrer quatre différents visages de l’album.

Comment as-tu choisi les invités (Lou-Adriane Cassidy, Ariane Roy, entre autres) qui ont participé à l’album ?

C’est un travail avec le réalisateu­r. Habituelle­ment très tôt dans le processus. Je connais Lou-Adriane. On est tous dans la gang de Québec.

Ariane est à Québec, Odile (Marmet-Rochefort) aussi. Elles ont de bonnes idées. Comme dans Américaine­s, c’est Lou-Adriane qui a eu l’idée de l’espèce de ligne vocale pendant le deuxième couplet.

Avec des arrangemen­ts aussi disparates, est-ce que c’est difficile de reproduire ça sur scène ?

On a répété ça quelques jours et ça se fait super bien. On va avoir un bon équilibre de trucs de Métastases et en même temps on va quand même faire du vieux « stock ». Quand je vais voir un show, j’aime ça aussi avoir du vieux « stock ».

Tu as commencé à écrire à l’adolescenc­e. Qu’est-ce que tu écoutais à ce moment-là ?

À l’adolescenc­e, j’écoutais plus du punk français, du métal. Dans le québécois, j’écoutais beaucoup Jean Leloup, L’amour est sans pitié. Et j’écoutais les Pixies. Des trucs comme ça. Je suis un gars de Saint-Aug (Saint-Augustin-de-Desmaures). On écoutait du métal.

C’était quoi les groupes que vous écoutiez ?

Tout le thrash… Anthrax, Metallica, évidemment les vieux, Iron Maiden, Pantera, Slayer… toute c’te gang-là. J’en écoute encore. J’aime ben ça. Je trouve ça bon. Je réécoute des vieux Anthrax et

je tripe.

Avec tous les spectacles au Québec qui s’en viennent, qu’est-ce que tu prévois d’écouter sur la route ?

Oh là, là ! Ça, c’est tout le temps… Tout le monde met son grain de sel. C’est ça qui est l’fun de tourner en band. Tu peux autant écouter du Bertrand Belin que du PJ Harvey, du Mark Lanegan, du vieux Zappa, du vieux Alice Cooper. J’aime bien… Je suis retombé là-dedans un peu, le vieux Alice Cooper, Zappa. Du classique aussi. Faut varier (rires).

Avec un album comme Métastases qui compte 20 chansons, le « pacing » a dû être un exercice périlleux. Quel album a le meilleur « pacing » pour toi ?

Oh my god ! C’est une bonne question ça ! Qu’on aime ou pas, Appetite For Destructio­n de Guns (N’ Roses), c’est un pas pire « pacing ». Sinon, les albums des Pixies, Surfer Rosa, Doolittle …Ily a beaucoup de tounes aussi. Ça s’écoute et tu as hâte de passer à la prochaine. Le « pacing » est ancré en toi.

Le « pacing », c’est très important sur un album et dans un show. Tu te fais une liste, tu écoutes… Pour m’aider, j’ai « splitté » en quatre parce que je savais qu’il y aurait deux vinyles. Donc, je pensais aussi par bord de disque. Tu y vas par petits blocs de cinq. C’est un peu moins le bordel que d’en poigner 20. Après ça, tu regroupes.

Ton parolier ou parolière fétiche ?

J’ai tellement tripé sur Renaud. Je suis un peu comme tous les « fans » de Renaud… Un peu triste de ce qui se passe depuis 20 ans. Gainsbourg évidemment. Desjardins, Mano Solo. Dans l’anglais, évidemment il y a Cohen et Dylan.

Tu as déjà lancé un album pour enfants, Kid Kouna. Mais toi, quand tu étais tout petit, c’était quoi ton album préféré ?

C’est « weird », je me souviens encore du vinyle de Roger Whittaker avec Un éléphant sur mon balcon et Mon pays bleu. Sinon, il y avait Joe Dassin. Ma mère avait son vinyle. C’était plus Mosquito qui me faisait triper.

Le côté scénique a toujours été très important dès les performanc­es des Goules. Quels groupes en mettent plein la vue ?

C’est sûr que dans l’univers du métal, on nous gâtait. Tu allais voir un show de Maiden et tu avais quand même du « stock ». C’était dans des arénas. L’univers scénique des Béruriers noirs m’a fait triper.

Le meilleur album live ?

Richard Desjardins au Club Soda. Live After Death de Maiden. On y revient…

Un artiste qu’on devrait connaître plus ?

Il y a plein d’artistes qui mériteraie­nt d’être plus connus, mais il y a surtout beaucoup de gens trop connus qui mériteraie­nt de l’être moins ! C’est un problème de société !

Tes projets pour les mois à venir ?

Ça va être les shows. Après une période où je suis beaucoup dans l’écriture, je peux être un bout sans écrire quoi que ce soit. Justement, on parlait de thrash metal, c’est quelque chose qui m’attire quand même. Sinon, le théâtre… Que ce soit un truc de comédie musicale ou d’opéra. En ce moment, écrire des tounes, ça me tente pas pantoute. J’ai surtout hâte d’aller jouer live.

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