Le Journal de Montreal - Weekend
LES SÉRIES D’ANTAN
Dès la naissance de la télé, des histoires familiales et de villages ont nourri notre petit écran. Le curé Labelle, personnifié par Paul Demarteaux dans Les belles histoires des pays d’en haut, est devenu une légende. Comme on l’a vu dans son adaptation moderne, Les pays d’en haut, sous les traits d’Antoine Bertrand, l’homme a contribué au développement des Laurentides. Missionnaire et colonisateur, il veillait sur le bien-être de ses concitoyens et sur leurs intérêts économiques en travaillant fort auprès des politiques pour la construction du chemin de fer, le fameux Train du Nord. Si la religion s’imposait au niveau rural, il en était de même en ville. Souvenez-vous, dans la série La famille Plouffe, la fierté de madame Plouffe lorsque son fils Ovide (Jean-Louis Roux dans la version des années 50 et Gabriel Arcand dans le film de 1981 – Les Plouffe) entre en religion. S’il est tiraillé et pas particulièrement heureux de son sort, c’était quand même chose commune qu’un enfant joigne les ordres.
Dans Le temps d’une paix de Pierre Gauvreau, qui se déroule entre les deux guerres mondiales, Rose-Anna, tout comme les habitants de La Malbaie, se rapporte régulièrement à Monsieur le Curé (Chouinard) interprété par Yvon Dufour puis par Pierre Gobeil.
Dans Montréal PQ de Victor-Lévy Beaulieu, Madame Félix régnait sur la prostitution à Montréal alors que son fils était fait prêtre. L’étrange chanoine Caron semblait avant-gardiste et profitait de ses séjours en ville pour se cultiver.
Ceux qui ont grandi dans les années 70 se souviennent du coup de ciseaux magique de Claude Lafortune, grand maître de L’évangile en papier. Même si les cours de religion étaient la norme pour les enfants du primaire, plusieurs ont découvert des histoires saintes par le biais de ses sculptures de papier. Chacun des passages de l’évangile était habilement découpé. Même chose pour Noël et la nativité.