Le Journal de Montreal - Weekend
CHERCHER LE BONHEUR DANS LES ACCESSOIRES ET LA COULEUR DE LA PEINTURE
Une nouvelle maison, des dettes, des rêves, des rénovations, une relation qui bat de l’aile, des rideaux… et un cadavre à cacher. Dans le nouveau film de Lawrence Côté-Collins, rien ne va plus pour un couple immature qui s’égare allègrement en cherchant le bonheur dans les accessoires de plastique et les choix de peinture.
Sonia, dans Bungalow, malgré les situations dramatiques, il y a un humour truculent dans les dialogues. Ç’a dû être difficile pour les comédiens de garder leur sérieux par moments.
L’humour est dans les situations, alors côté répliques, il fallait jouer avec une certaine retenue. C’était encore plus drôle au scénario, mais durant le tournage, on a dû enlever certaines blagues plus franches parce qu’on s’est rendu compte que les personnages vivaient quand même des choses plutôt graves (rires).
Sarah et Jonathan tentent de trouver le bonheur en achetant leur première maison, mais ce n’est peut-être pas comme ça qu’ils le trouveront…
C’est bien dit. Il y a aussi l’idée qu’ils doivent avoir une famille, une maison et tout ça, mais dans les faits, ce n’est peutêtre pas de ça qu’ils ont besoin. Ils ne sont pas rendus là. Jonathan (Guillaume Cyr) est encore un adolescent, alors que Sarah se cherche, mais elle ne se connaît pas du tout et ne prend pas le temps de se poser des questions. Elle est un peu prise dans le tourbillon de la consommation. Elle veut avoir la vie qu’un peu tout le monde est censé avoir.
Le décor et les costumes sont des éléments importants du film. Une partie de l’humour réside d’ailleurs dans le choix des accessoires.
La direction artistique, c’est pratiquement un personnage. Bon, je n’aime pas l’expression, mais dans ce cas-ci, c’est quand même vrai ! (rires) Lawrence disait que c’était un peu un hommage au pétrole parce que tout est en plastique, c’est surchargé. C’est un peu à l’image du capitalisme. On se surcharge d’objets, de choses qui nous empêchent de voir la vraie vie. Et puis, pour Sarah, la décoration, c’est quelque chose de spécial. C’est le seul aspect de sa vie où elle peut avoir de l’espace pour exprimer sa créativité.