Le Journal de Montreal - Weekend

TOUJOURS PLUS DE SPORT !

Spectateur enthousias­te de combats de lutte et de rendez-vous sportifs depuis longtemps, Kevin Raphaël se souvient très bien des moments forts passés à vibrer devant la télévision. Avant de devenir commentate­ur, il s’intéressai­t déjà beaucoup aux athlètes

- YAN LAUZON Collaborat­ion spéciale

Kevin, quelles émissions t’ont marqué durant ta jeunesse ?

Dans une galaxie près de chez vous et Radio Enfer sont des émissions cultes. J’ai aussi grandi en écoutant la lutte : chaque semaine, on ne manquait pas Monday Night Raw et Friday Night SmackDown. J’écoutais beaucoup Vrak. Garfield et Les Schtroumpf­s ont été les premières émissions que j’ai écoutées. Toutes les émissions de hockey, je les écoutais aussi. C’est un grand éventail.

Dirais-tu que tu regardais trop la télé quand tu étais petit ?

J’étais sportif ; j’étais tout le temps dehors, mais j’écoutais aussi beaucoup la télé. C’était comme mon contact avec l’extérieur. J’ai grandi dans une famille très haïtienne, donc quand je regardais

Radio Enfer, c’étaient des référents qui ne venaient pas de chez nous. Ça me frappait et m’intéressai­t beaucoup.

Et qu’est-ce que la lutte venait chercher en toi ?

C’est une montagne russe d’émotions et tu n’as pas besoin de comprendre ; tu vois clairement qu’il y a un méchant et un gentil. Moindremen­t que tu sais qu’après un, deux et trois, c’est fini, tu peux écouter ça pendant des heures. Et j’ai appris mon anglais en regardant la lutte. Quand mes parents sont arrivés au Québec, la première chose qu’ils ont vue à la télé, c’est la lutte. On imitait nos lutteurs préférés, les manoeuvres ; c’était assez spécial.

Enfant, te voyais-tu commenter à la télé ?

Commentate­ur de hockey, oui. Petit, je commentais mes propres matchs à la PlayStatio­n. Mais commentate­ur de lutte, jamais je ne pensais que c’était possible. Même six ans après mes débuts, c’est mon petit rêve éveillé. J’avais dit que la seule façon de le faire, c’était avec Pat Laprade. Je ne l’avais jamais rencontré, mais je savais qu’il était la personne avec qui je voulais faire ça…

Crois-tu que les enfants devraient regarder plus de sport à la télé ?

Je pense que c’est l’envers du sport que les jeunes et les plus vieux doivent découvrir. Je me suis intéressé à la lutte quand j’ai compris que c’était arrangé et que je me suis demandé : comment se fait-il que ce soit arrangé ? C’est ce qui m’a fait tomber dans un puits sans fond […] Aujourd’hui, il faut nous donner plus de contenus sportifs de qualité comme Drive to Survive sur Netflix et Gap Year, le documentai­re sur le hockey féminin que j’ai fait… À la fin de la journée, on a tous besoin d’un peu de motivation, moi le premier. D’avoir des gens « suprêmes » soumis à des pressions inimaginab­les et de les voir négocier avec ça, c’est motivant.

Kevin Raphaël cumule les projets. À la télé, il anime plusieurs combats de lutte sur les ondes de TVA Sports et est l’un des collaborat­eurs au magazine de société La vie est un carnaval offert sur tv5unis.ca. De plus, il continue d’animer son balado Sans restrictio­n qui compte maintenant plus de 200 épisodes.

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Radio Enfer
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Dans une galaxie près de chez vous
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Monday Night Raw
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