Le Journal de Montreal - Weekend
ADAM DRIVER UN CAS À PART
Agence QMI | Issu d’une famille modeste, Adam Driver a développé ses aptitudes pour le jeu à l’école secondaire.
« Je me souviens que j’étais en coulisses et que ça ressemblait à une communauté formée d’un groupe d’hurluberlus, et j’ai adoré », a-t-il confié au journal The Guardian.
Toutefois, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le futur acteur a fait le choix de s’engager au sein du Corps des Marines des États-Unis. Libéré de l’armée après quelques années en raison d’une blessure, le jeune homme a entrepris de renouer avec ses premières amours.
UNE MENTALITÉ DE SOLDAT
Accepté à la prestigieuse Juilliard School à New York, Driver s’est lancé dans ses études en théâtre avec toute la ferveur d’un homme habitué à respecter une discipline stricte.
« Vous sortez du Corps des Marines avec le sentiment de pouvoir tout faire, a-t-il expliqué à M Magazine. Vous avez l’impression que les problèmes des civils sont sans importance, ce qui est une illusion totale, mais vous affichez une solide confiance. »
Confronté à la sensibilité des autres étudiants, l’ex-militaire a été forcé de modifier son approche. « J’ai réalisé que je devais apprendre à mieux communiquer », a-t-il admis dans les pages du New Yorker.
Depuis qu’il a obtenu son diplôme, en 2009, l’acteur n’a pas chômé, et c’est le personnage d’Adam Sackler dans la série Girls qui l’a professionnellement mis au monde.
UN ACTEUR D’EXCEPTION
Le sérieux de Driver ainsi que sa grande facilité pour le jeu physique le rangent dans une classe à part.
« Il semble fonctionner avec un autre type de boussole », a expliqué Steven Soderbergh au New Yorker. Le cinéaste, qui a collaboré avec la star pour le film de 2017 Logan Lucky, a aussi loué son originalité.
« On n’avait pas l’impression qu’il se donnait en spectacle, que sa démarche était maniérée. Il semblait seulement venir d’un autre univers. »
Porté aux nues par les critiques pour sa performance dans Girls, l’acteur n’a pas tardé à attirer l’attention de la fine fleur hollywoodienne.
En 2015, il a touché le gros lot en décrochant le rôle du vilain Kylo Ren dans Star Wars : le réveil de la force, qui lui a valu une célébrité mondiale.
Depuis, les projets emballants se succèdent, mais le principal intéressé ne tient rien pour acquis.
« Je pense que le doute fait partie de tout engagement, a-t-il confié au New Yorker. Je suis constamment rempli de doutes, peu importe ce que j’accomplis. »