Le Journal de Montreal - Weekend
ET SA RELATION SECRÈTE AVEC LES PERSONNAGES
Toute jeune, quand elle regardait la télé, Laura Compan n’était jamais toute seule pour la simple et bonne raison qu’elle comprenait les personnages de ses émissions préférées. Évidemment, une telle façon de penser a créé de bien beaux souvenirs…
Laura, quelles émissions t’ont marquée, jeune ?
Je me souviens qu’il ne fallait pas que je manque Toc Toc Toc. C’était religieux. Quand ma mère venait me chercher au service de garde, il fallait qu’on se dépêche. Ensuite, il y a eu Fanfreluche.
Mes parents m’ont fait écouter des émissions qui les ont marqués… Il y aeuC ornemuse, Toupie et Binou, Les Parent… Un peu plus vieille, j’ai eu mon premier crush : Joey Scarpellino. Aussi,
Sol et Gobelet que je pourrais mettre numéro un. Au début, j’avais peur des clowns ; c’est pour ça que La Ribouldingue, ça n’a pas passé !
Tu aimais beaucoup les acteurs, et pas nécessairement les dessins animés… Qu’est-ce qu’ils suscitaient chez toi ?
Il y a un sentiment d’appartenance et c’est de l’émerveillement parce qu’ils se costument, parce qu’ils ont des expressions faciales qu’on voit peu. J’adorais l’improvisation – j’en ai fait – et le jeu m’a toujours captivée. Ils prônent le sentiment que tout est possible […] Et cette manière de nous faire rire. Aussi, comme au cinéma, je me souviens que quand les émissions finissaient, il y avait toujours un moment où je regardais la télé et où j’avais l’impression que moi et les personnages, on se comprenait. J’avais toujours une phrase de fin : « Inquiétez-vous pas, je vous comprends ». J’avais l’impression que tout était réel. (rires)
Est-ce que tes souvenirs télé sont associés à des moments seule ou en famille ?
J’étais tellement dans mon monde, tellement dans ma bulle. Je n’étais jamais toute seule. J’écoutais toujours les « petits bonhommes » avec ma petite soeur et quand on revenait de l’école, on prenait du Nutella et on écoutait Les Sisters… Que c’était bon ! Il y avait
Boule et Bill, Titeuf qui nous a marquées, Samantha, oups ! Sinon, j’étais avec les personnages : j’avais une relation avec eux, mais personne ne savait ça. C’était mon secret.
Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?
J’aurais aimé jouer un personnage comme Rebelle [héroïne de Disney, NDLR]. Je la trouvais cool parce que mes petits cousins la trouvaient cool. C’est pas vrai que les filles s’habillent juste en rose et aiment les poupées… Il y a une diversité. Rebelle est anticonformiste face à son rôle prédéterminé.
Avant de devenir comédienne, y a-t-il un personnage, un acteur ou une actrice à qui tu voulais ressembler, qui a provoqué un déclic ?
Sol et Gobelet, Marc Favreau et Luc Durand. Ils m’ont énormément marquée par leurs textes et leur interprétation. Mais ce sont encore plus Louis de Funès et des histoires comme Le dîner de cons qui me faisaient rire, capoter. Il y a eu tellement de personnes, tellement de visages… Et Le coeur a ses raisons !Jeme souviens, au primaire, imiter Criquette, alors Anne Dorval, c’est sûr !
L’humour vient beaucoup te chercher…
Oui ! On peut aller partout avec l’humour.
Laura Compan fait partie de la distribution de la série jeunesse Défense d’entrer !, dont la troisième saison sera déposée sur l’Extra de Tou.tv dès le 2 mai.