Le Journal de Montreal - Weekend
MAGALIE LÉPINE-BLONDEAU COMBLÉE PAR SON EXPÉRIENCE DE TRAVAIL AVEC MONIA CHOKRI
Même si on dit souvent que l’amitié et le travail ne font pas bon ménage, Magalie Lépine-Blondeau n’a jamais eu peur de mettre en péril sa relation avec sa meilleure amie, la réalisatrice Monia Chokri, en se laissant diriger par elle pendant le tournage du film Simple comme Sylvain. Au contraire, l’actrice y a vu l’occasion de pousser encore plus loin leur amitié.
« Je sais que Monia avait certaines craintes [par rapport au fait de travailler ensemble], mais moi, pas du tout ! », lance Magalie Lépine-Blondeau, en entrevue au Journal.
« Je trouvais plutôt que ça pouvait être une expérience enrichissante pour nous deux. Je trouve que nos cerveaux sont des vases communicants et j’ai une confiance absolue en elle. Il y avait une communication qui se passait entre nous, qui était bien au-delà des mots. »
« Souvent, pendant le tournage, elle disait : “Coupez”, elle venait vers moi et je lui disais : “Je sais ce que tu vas me dire.” On n’avait pas besoin d’échanger tant que cela. Il y avait une forme de symbiose entre nous. C’était très riche, mais très sain aussi. »
Dans Simple comme Sylvain ,le troisième long métrage de Monia Chokri (après La femme de mon frère et Babysitter), Magalie Lépine-Blondeau se glisse dans la peau de Sophia, une professeure de philosophie à l’Université du troisième âge qui vit en couple depuis 10 ans avec Xavier (Francis-William Rhéaume).
Sophia et Xavier ont une vie sociale bien remplie, mais n’ont plus de rapports sexuels depuis des années. Son quotidien sera chamboulé par sa rencontre avec Sylvain (PierreYves Cardinal), un entrepreneur en construction des Laurentides dont elle s’éprend immédiatement, même s’ils proviennent de milieux très différents.
Pour Magalie Lépine-Blondeau, Simple comme Sylvain parle de communication et d’incommunicabilité.
« Dans le film, le couple devient une espèce de métaphore qu’on pourrait appliquer à plein d’autres choses dans notre société, observe-t-elle. Le film s’interroge sur comment on peut se retrouver, s’aimer et se respecter, alors qu’on a des origines, des genres et des milieux sociaux différents. Dans ce cas-ci, ça se passe dans un contexte d’intimité, à l’intérieur d’un couple. Mais ça pourrait très bien s’appliquer à toutes les sociétés. »
SCÈNES D’INTIMITÉ
Le fait d’avoir déjà établi une relation de confiance avec Monia Chokri a aussi permis à Magalie Lépine-Blondeau de s’abandonner totalement pendant le tournage des scènes d’intimité du film.
« Monia est aussi une actrice à la base, alors j’aimais beaucoup sa façon d’aborder ces scènes, confie la comédienne. Ensemble, on a beaucoup réfléchi sur la façon dont on voulait voir et filmer l’intimité, avec un point de vue féminin. »
« La sexualité est un mode communicationnel extrêmement puissant et même une obsession pour l’être humain, mais je trouve qu’on traite rarement ce sujet-là dans toute sa complexité. Dans Simple comme Sylvain, toutes les scènes d’intimité étaient extrêmement bien écrites, comme des dialogues. Elles font partie de l’évolution du récit et des personnages. »
En plus de Simple comme Sylvain, qui a pris l’affiche vendredi, on pourra voir Magalie Lépine-Blondeau au petit écran cet automne dans la série La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé (diffusée sur les ondes de Télé-Québec) et dans la troisième saison de la comédie Sans rendez-vous ,qui débarquera sur l’Extra d’ICI TOU.TV en novembre.
En revanche, elle n’a aucun tournage prévu dans les mois à venir.
« J’ai eu de la chance, j’ai eu une année très faste l’année dernière, admet-elle. Mais là, étrangement, c’est la première fois depuis longtemps que je n’ai rien de prévu à court ni à long terme. Ça va me permettre de bien accompagner la sortie du film et de laisser toutes les portes ouvertes pour mes prochains projets. »
Simple comme Sylvain a pris l’affiche vendredi.