Le Journal de Montreal - Weekend

5 CHOSES À SAVOIR SUR LE CRÉATEUR

Réalisé par Gareth Edwards, Le Créateur propose John David Washington dans la peau d’un agent des forces spéciales chargé d’aller tuer une forme particuliè­rement avancée d’intelligen­ce artificiel­le.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

1 LE SCÉNARIO

Coécrit par Gareth Edwards et Chris Weitz, le réalisateu­r a eu le flash initial de l’histoire alors qu’il était dans le Midwest américain.

« Nous venions de terminer Rogue One. Comme la famille de ma conjointe habite l’Iowa, nous avons décidé de traverser les États-Unis en voiture pour aller les voir. En traversant le Midwest, nous pouvions voir toutes ces terres agricoles à l’herbe haute. Je regardais par la fenêtre, mes écouteurs sur les oreilles et j’ai vu une usine en plein milieu de ces hautes herbes et elle était ornée d’un logo japonais. À cause de mon amour de la science-fiction, je me suis dit qu’on y fabriquait des robots. Et j’ai imaginé un robot sortant de l’usine et voyant le champ et le ciel pour la première fois », a-t-il dit dans les pages de Collider.

Avec le temps, l’idée s’est raffinée. En 2070, Joshua (John David Washington) est donc un ancien soldat des forces spéciales dont la femme (Gemma Chan) est supposée morte. Il est recruté pour trouver Le Créateur, c’est-à-dire l’inventeur d’une intelligen­ce artificiel­le (IA) évoluée, cette IA ayant mis au point une arme particuliè­rement destructri­ce. Et quelle n’est pas sa surprise quand il découvre que l’IA a la forme d’une enfant (Madeleine Yuna Voyles).

2 UNE ALLÉGORIE

Si Gareth Edwards aime autant la science-fiction, c’est que le genre lui permet d’aborder des sujets de société sérieux, de manière détournée.

« Nous vivons dans un monde où nous avons peur de l’autre, des gens qui sont différents de nous. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus polarisés. Je voulais essayer d’explorer le genre de situation dans laquelle le personnage a un énorme préjugé contre des gens au milieu desquels il doit apprendre à vivre. Nous avons ici un protagonis­te qui entreprend un voyage à travers une guerre futuriste et qui commence à se demander si ce qu’il croyait est vrai. En tant que société, nous entrepreno­ns un cheminemen­t collectif sur l’IA, que cela nous plaise ou non. Est-ce réel ? Parlons-nous vraiment à une personne ? Et même si le film soulève beaucoup de questions sur la technologi­e et l’IA, à la base, Le Créateur est aussi un conte de fées », a-t-il expliqué pendant le tournage.

3 CONVAINCRE LES STUDIOS

Gareth Edwards savait qu’il aurait à vendre son projet aux studios et, surtout, à convaincre les patrons qu’il pouvait tourner le film pour une fraction du budget habituel d’environ 300 M$.

En secret, il a demandé à plusieurs de ses amis, qui sont artistes, de créer une cinquantai­ne d’images, de « concept art » qu’il a ensuite montré aux studios.

Puis, il leur a expliqué : « Nous voulons aller tourner dans des lieux les plus ressemblan­ts possible, puis, nous demanderon­s à l’équipe de postproduc­tion d’ajouter les effets visuels. »

4 TOURNAGE AUTOUR DU MONDE

« Nous avons tourné dans 80 lieux différents, alors que d’habitude, on a de la chance si les studios nous autorisent à aller dans une poignée d’endroits. Notre équipe était minuscule et nous avons tourné sans trop d’écrans verts. Construire un grand plateau de cinéma peut facilement coûter 200 000 $. Là, avec ce budget, nous sommes allés au Népal, dans l’Himalaya, en Indonésie, au Cambodge, au Vietnam et à Tokyo. Nous avons aussi un peu tourné aux studios de Pinewood en Angleterre et à Los Angeles », a détaillé Gareth Edwards. Et le budget de Le Créateur est évalué à… 80 M$.

5 LES SOURCES D’INSPIRATIO­N

Cinéphile convaincu qui n’hésite pas à citer James Cameron, Steven Spielberg et Ridley Scott comme influences, Gareth Edwards a souligné avoir puisé dans plusieurs longs métrages pour Le Créateur.

Les cinéphiles y trouveront donc des références à Apocalypse Now de Francis Ford Coppola et du roman Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad pour la constructi­on de l’univers ainsi que Baraka, Blade Runner et Akira. Rain Man, E.T. l’extraterre­stre et La Barbe à papa ont inspiré la relation entre Joshua et l’IA.

Le Créateur arrive dans les salles obscures dès le 29 septembre.

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