Le Journal de Montreal - Weekend
Quand la peur n’amuse plus
ETX DAILY UP | Aussi étrange que cela puisse paraître, on aime s’amuser à se faire peur. Chacun dispose d’ailleurs de son propre degré de tolérance face à la frayeur. Quel est donc ce niveau à partir duquel ce n’est vraiment plus drôle de ressentir des frissons ?
En Suède, le parc d’attractions Liseberg, situé à Göteborg, se pose la question et vient de lancer un appel à candidatures pour recruter des courageux qui sauront être assez téméraires pour affronter leur peur.
Il s’agit de mener une expérience scientifique, en collaboration avec des chercheurs de la Recreational Fear Lab, un département de l’Université d’Aarhus au Danemark.
Les candidats choisis ne sauront pas où ils se rendront précisément au pays de Stockholm. Et, c’est tout l’enjeu de cette expérience baptisée The Peak Fear Experiment, qui aura lieu le 11 octobre prochain.
Les courageux seront confrontés à différents scénarios de peur, dans le but de repérer le degré à partir duquel ce n’est vraiment plus drôle d’être effrayé. Durant l’expérience, les candidats seront encadrés par des psychologues et des médecins tandis qu’un examen de santé sera réalisé au préalable.
JOUER AVEC NOS PEURS
« Les divertissements effrayants peuvent avoir un certain nombre d’effets psychologiques positifs. Il peut même être bon pour nous de jouer avec nos peurs, par exemple en regardant des films d’horreur ou en visitant des “attractions hantées”. Il semble que ce type de divertissement puisse fonctionner comme une sorte de vaccin contre la peur et renforcer la résilience au stress et à l’anxiété en pratiquant la régulation des émotions et en repoussant ses limites », explique le codirecteur du Recreational Fear Lab Mathias Clasen dans un communiqué.
D’après les chercheurs, il existerait trois catégories d’amateurs de peur : il y a ceux qui recherchent l’adrénaline, il y a ceux qui sont effrayés, mais qui veulent surmonter l’effroi, et il y a les autres « qui veulent utiliser l’expérience pour naviguer dans un environnement effrayant ».
Et vous ? À quelle catégorie appartenez-vous ?