Le Journal de Montreal - Weekend

182 CHANSONS PLUS TARD, IL NE FAIT QUE COMMENCER

- CÉDRIC BÉLANGER,

François Tremblay a 54 ans et, depuis 28 ans, il endosse les habits d’Arthur L’aventurier. Il a déjà créé 182 chansons, mais puisqu’il a fait de la planète son plateau de tournage, il ne voit pas le jour où il rangera son fameux chandail orange, sa guitare et son passeport.

« J’ai l’impression de commencer », observe celui qui s’apprête à lancer à quelques jours d’intervalle son nouveau film musical et la tournée Les trésors du Maroc.

Après avoir fait le tour du Québec et du Canada, Arthur L’aventurier a décidé, il y a une dizaine d’années, d’assouvir sa soif de voyages autour du monde et de la partager en musique et en images avec les enfants. Outre le Maroc, il a visité l’Australie, les Rocheuses, le Costa Rica et l’Afrique.

« Je me renouvelle tout le temps, dit-il, et je le fais pour moi-même parce que je vais dans des endroits que je n’ai jamais visités. Je ne sens vraiment pas que j’ai fait le tour. Je pourrais le sentir si j’étais un chanteur traditionn­el pour enfants qui chante qu’il faut aller se brosser les dents avant d’aller se coucher, mais je ne suis pas allé là. »

RENCONTRE AVEC LES MAROCAINS

Son dernier coup de coeur ? Le désert, les souks et la riche culture du Maroc, un pays du Maghreb qui n’est pas reconnu à sa juste valeur par les touristes québécois, estime François Tremblay.

« Même dans ma propre famille, des gens sont réticents à aller au Maroc. Ils ont des idées préconçues par rapport au peuple marocain. Pourtant, je les ai trouvés tellement gentils, tellement accueillan­ts, respectueu­x, tellement ouverts et généreux. »

« Si j’avais à résumer le film, c’est la rencontre. C’est un peu comme un road-movie, je rentrais dans des endroits sans que ce soit planifié et on filmait. Je donnais des high-five aux gens et on se faisait des colleux. »

L’artiste voyageur a tellement aimé son expérience qu’il est retourné au Maroc en famille, avec sa femme et ses deux grandes filles, deux mois après le tournage.

« Elles ont été séduites », affirmet-il.

APRÈS LE SÉISME

Seule ombre au tableau, un séisme meurtrier vient de ravager une partie du pays. Heureuseme­nt, « j’ai parlé à tout le monde que j’ai connu là-bas dès le lendemain et ils étaient tous en sécurité. »

N’empêche, c’est la deuxième fois de suite qu’une catastroph­e frappe un pays qu’Arthur L’aventurier met en valeur dans un film. À l’hiver 2020, de gigantesqu­es feux de forêt ont rasé une grande partie de l’Australie au moment où Arthur L’aventurier lançait Au bout du monde en Australie.

« C’est étrange », admet-il.

Ça ne l’empêchera cependant pas de continuer d’explorer la planète. Il entend d’ailleurs parcourir quelques pays d’Asie lors de ses prochaines aventures.

Le film Les trésors du Maroc sera disponible vendredi. En spectacle le 22 octobre au Grand Théâtre, à Québec, ainsi que les 8 et 9 mars à la Place des Arts de Montréal.

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ARTHUR L’AVENTURIER

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