Le Journal de Montreal - Weekend
LA FLORIDE AU TEMPS DES ESPAGNOLS
Avant de devenir l’un des États des États-Unis, la Floride a d’abord été colonisée par les Espagnols. Ce nouveau roman de David Vann explique comment.
Depuis Sukkwan Island, l’Américain David Vann nous a surtout habitués à lire de terribles, terribles histoires de famille. Mais avec ce nouveau roman, il change complètement de registre et d’époque… sans toutefois écarter la violence, qui est toujours de la partie. Car ô surprise, il va nous entraîner en pleine conquête espagnole.
Le 6 avril 1538, à bord du San Cristobal, le conquistador Hernando de Soto va en effet entreprendre un long périple. D’abord direction Cuba, dont il est officiellement le gouverneur, puis cap sur les côtes de La Florida, où il est à peu près certain de pouvoir trouver partout des quantités d’or incroyables.
UN VENT DE VIOLENCE
Comme chacun le sait, il y a souvent un monde entre le rêve et la réalité. Un monde qui, pour de Soto et ses compagnons, se révélera nettement moins hospitalier que prévu. Entre les marécages, la végétation extrêmement dense, la touffeur, les alligators, les nuées de moustiques et les serpents de tous genres, La Florida est très loin d’être un paradis. Quant à l’or, ben non, pas la moindre pépite nulle part. Mais poussé par la rage et une ambition démesurée, de Soto refusera de rebrousser chemin. Alors malheur à tous les pauvres indigènes qui croiseront sa route.
Sadique et impitoyable, de Soto a laissé derrière lui des pages d’histoire tachées de sang qui sont ici racontées sans y mettre de gants. En parallèle, on suivra aussi la légende expliquant la naissance des Cherokees, le peuple qui tiendra tête à de Soto. L’ensemble est un peu déroutant mais avec Vann, ça n’a rien de bien nouveau.