Le Journal de Montreal - Weekend
QUOI FAIRE CE WEEK-END
Les suggestions de nos journalistes
L’âge des ténèbres
On a souvent dit que Denys Arcand était un visionnaire de notre société parce qu’il a toujours réussi, dans ses films, à mettre le doigt sur les problèmes qui nous guettent. C’est particulièrement vrai dans sa comédie satirique L’âge des ténèbres (2007), un film presque prophétique tellement la société qui y est décrite ressemble à celle dans laquelle nous vivons depuis quelques années. Le cinéaste y met en scène des gens qui portent des masques et qui sont scotchés à leur téléphone cellulaire et y imagine un monde où il est interdit de prononcer certains mots. Alors que le nouveau film d’Arcand, Testament, connaît un beau succès au cinéma, L’âge des ténèbres mérite certainement d’être vu ou revu.
Où : Sur la plateforme de Télé-Québec
La chute de la maison Usher
Juste à temps pour l’Halloween, le maître de l’horreur Mike Flanagan nous revient avec La chute de la maison Usher, une série plus glauque, macabre et anxiogène que ses offres précédentes. La nouvelle homonyme d’Edgar Allan Poe y est passée au tordeur, puis pimentée de clins d’oeil à l’univers de l’auteur, histoire d’en distiller une intrigue résolument plus moderne, inclusive et sombre. Résulhorrifique tat : un délicieux bonbon qu’on ne pouvait évidemment pas attendre jusqu’à l’Halloween pour s’en délecter.
Où : Sur Netflix
La vie selon Hollis
« J’écris parce que je suis envoûtée, prise en otage par ton personnage, incapable d’arrêter de te chasser, incapable de cesser de rêver », écrit Martine Delvaux en s’adressant à l’une de ses artistes fétiches, Hollis Jeffcoat. Qui d’autre que l’autrice et essayiste féministe québécoise aurait pu rédiger cette longue lettre (309 pages) adressée à cette peintre américaine dont on préfère généralement ignorer l’apport à leur grande histoire (et à celle de l’art) ! Ça aurait pu être un film oui, mais cela a fait une oeuvre aux savoureux accents historiques sacrément captivante. Ça aurait pu être un film : de Martine
Delvaux, chez Héliotrope