Le Journal de Montreal - Weekend

« JE VOULAIS RETROUVER LE FUN SANS LA PRESSION »

- BRUNO LAPOINTE

Pour son deuxième album, Léa Jarry a eu envie de revenir à l’essence même de son art. C’est en se délestant de toute pression et attente que la chanteuse a retrouvé le « pur plaisir de créer » les 10 pièces de Comme avant.

« Je me suis souvenue quand j’avais 10 ans et j’enregistra­is des chansons sur une cassette en sachant très bien que personne n’allait les entendre. Je voulais retrouver le fun sans la pression, cette liberté qui me permet de créer sans penser à la réception, à ce que les gens allaient en penser », explique Léa Jarry au bout du fil.

À cet âge, elle ne se destinait pas encore à une carrière dans la musique country ; chez elle retentissa­ient des airs jazz, pop ou encore rock, empruntés autant à Lynda Lemay qu’à System of a Down. Bref, ses parents écoutaient « tout… sauf du country », se rappelle-telle en riant.

GRÂCE À CARRIE UNDERWOOD

Mais le hasard en a voulu autrement. À l’âge de 15 ans, alors qu’elle tentait de syntoniser l’émission Les Simpson sur la télévision familiale, elle s’est arrêtée sur une chaîne musicale. À l’écran, Carrie Underwood interpréta­it son succès Jesus Take the Wheel avec toute la fougue qu’on lui connaît. Une nouvelle passion est aussitôt née chez l’adolescent­e.

« C’est venu me chercher. Il y avait quelque chose de différent dans sa voix, dans son énergie, quelque chose que je n’avais jamais associé au country. J’ai tout de suite su que c’était le genre de musique que je voulais faire », se souvient Léa Jarry.

Ainsi, la jeune femme a fait sa route, lançant d’abord, il y a trois ans, l’album L’heure d’été, salué par le public et l’industrie. Une nomination au titre de Révélation de l’année lors du gala de l’ADISQ a aidé à propulser son étoile sur la route, autant que dans les hautparleu­rs des fans de musique country. Et elle rapplique aujourd’hui avec Comme avant, une collection de 10 nouveaux titres signés de sa plume.

UN BAUME SUR LES MAUX

À travers ces morceaux, elle va puiser dans différents sujets, inspirés autant de sa propre vie que les confidence­s de ses amies. C’est l’une d’entre elles, par exemple, qui a inspiré En attendant ,un hymne à ces femmes – et couples – qui éprouvent de la difficulté à fonder une famille. Dans un autre titre (Porcelaine), c’est de relations toxiques empreintes de violence psychologi­que qu’il est question.

Léa Jarry espère ainsi pouvoir, à travers ses mots, poser un baume sur les chagrins et tourments de ceux qui sauront s’y reconnaîtr­e.

« Quand les chansons sont lancées, elles ne m’appartienn­ent plus. Elles font leur chemin. Et si elles réussissen­t à toucher ne serait-ce qu’une personne, c’est le plus cadeau que je peux recevoir », avance-t-elle.

L’album Comme avant est présenteme­nt disponible. Léa Jarry en présentera les pièces en spectacle au Lion d’Or de Montréal, mardi.

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