Le Journal de Montreal - Weekend

DE MÈRE EN FILLE

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Chez Elizabeth Tremblay, on est scripte de mère en fille, sa maman ayant travaillé aux côtés notamment de Denys Arcand. Rapidement, elle s’est démarquée auprès de production­s américaine­s. Elle a tourné plusieurs fois avec Johnny Depp et John Malkovich. L’année dernière, elle a travaillé sur le film Beau a peur avec Joaquin Phoenix, et a passé plusieurs mois en Europe pour la série Franklin avec Michael Douglas. La grève des scénariste­s lui a permis de renouer avec les plateaux de télé québécois avec bonheur. Actuelleme­nt à Québec pour la seconde saison d’À propos d’Antoine, elle a pris le relais de la saison 2 d’Une affaire criminelle.

Quel est le principal défi d’Une affaire criminelle ?

Assurément les flashback. Il y en a beaucoup. Quand un comédien vient te voir, tu dois avoir l’heure juste. Au moment de sa scène, est-ce qu’on pense qu’elle a tué son père ou pas ? Dans un who done what, chaque détail est important. Il faut veiller à la cohérence.

L’acteur doit être dans la bonne émotion. La chronologi­e d’Alice était assez complexe.

Quelles sont les principale­s différence­s entre les plateaux québécois et américains ?

Je dirais que les plateaux américains sont plus rigides. Par exemple, les acteurs n’ont pas le droit de changer un seul mot du scénario sans passer par le show runner. Chez nous, si un acteur se sent plus à l’aise de dire un mot plutôt qu’un autre, je l’indique simplement dans mes notes pour le monteur. Sur les production­s américaine­s, on tourne quatre à six pages par jour. Ici, on est souvent à 12 pages. Donc ça double le travail. La vibe n’est pas la même non plus. J’ai travaillé avec Pascal L’Heureux et je travaille avec Claude Desrosiers. Tous deux sont super cool et il y a quelque chose de très collaborat­if.

Quelles sont les qualités nécessaire­s pour être une bonne scripte ?

Être attentionn­é, minutieux et diplomate. Tu dois savoir à qui parler et quand. C’est important de s’assurer de l’harmonie avec tous les départemen­ts parce qu’on joue tous dans la même équipe.

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